Romantiques, Pétrus Borel, Alexandre Dumas/Texte entier
VIGNETTES, DOCUMENTS INÉDITS OU PEU CONNUS.
PÉTRUS BOREL
Borel d’Hauterive (Joseph-Pierre) plus connu sous le vocable de Pétrus Borel, est la plus originale et la plus attachante figure du cénacle romantique.
Un portrait de Pétrus, par Napoléon Thomas, fut exposé au Salon de 1833. — Gilet rouge, habit aux larges revers pointus, gants sang-royaliste, chapeau pointu, barbe et cheveux flottants, tenue de Bousingot et de Jeune-France ; le tout dans un cadre tricolore.
Un autre portrait en pied, par Louis Boulanger, figurait au Salon de 1839 ; il fut gravé à l’eau-forte, pour l’Artiste, par Célestin Nanteuil ; Pétrus est représenté debout, la main droite posée sur la tête de son chien assis à ses pieds. — Le dessin à la mine de plomb, fait par Célestin Nanteuil, a été adjugé au prix de 100 fr. à la vente Asselineau.
Jean du Seigneur a exécuté, en 1830, un buste, et, en 1831, un médaillon de Pétrus Borel ; le médaillon de Théophile Gautier, par le même, porte aussi la date de 1831. — Ils sont signés Jehan du Seigneur.
Que sont devenus ces portraits et ces plâtres ? Je l’ignore, mais il nous reste un autre portrait en pied de Pétrus, un portrait à la Velasquez, superbe de couleur, et impérissable ; celui que Théophile Gautier a encadré dans son histoire du Romantisme : « Il était un peu plus âgé que nous, de trois ou quatre ans peut-être, de taille moyenne, bien pris, d’un galbe plein d’élégance, et fait pour porter le manteau couleur de muraille par les rues de Séville ; non qu’il eût un air d’Almaviva ou de Lindor ; il était au contraire d’une gravité toute Castillane, et paraissait toujours sortir d’un cadre de Velasquez, comme s’il y eût habité. S’il mettait son chapeau, il semblait se couvrir devant le roi, comme un grand d’Espagne ; il avait une courtoisie hautaine qui le séparait des autres, mais sans les blesser, tant il s’arrêtait juste à la limite où elle serait devenue de la froideur ou de l’impertinence. C’était une de ces figures qu’on n’oublie plus, ne les eût-on aperçues qu’une fois. Ce jeune et sérieux visage, d’une régularité parfaite, olivâtre de peau, doré de légers tons d’ambre, comme une peinture de maître, qui s’agatise, était illuminé de grands yeux, brillants et tristes, des yeux ce d’Abencérage pensant à Grenade. La meilleure épithète que nous puissions trouver pour ces yeux-là, c’est : exotique ou nostalgique. La bouche, d’un rouge vif, luisait comme une fleur sous la moustache, et jetait une étincelle de vie sur ce masque d’une immobilité orientale.
« Une barbe fine, soyeuse, touffue, parfumée au benjoin, soignée comme une barbe de sultan, encadrait, de son ombre noire, ce pâle et beau visage…
« La présence de Pétrus Borel produisait une impression indéfinissable, dont nous finîmes par découvrir la cause. Il n’était pas contemporain ; rien en lui ne rappelait l’homme moderne, il semblait toujours venir du fond du passé, et on eût dit qu’il avait quitté ses aïeux la veille. Nous n’avons vu cette expression à personne ; le croire Français né dans ce siècle, eût été difficile. Espagnol, Arabe, Italien du quinzième siècle, à la bonne heure. Grâce à sa barbe, à sa voix puissante et douce, à son costume pittoresquement arrangé, sans trop sortir de la mode ordinaire, et maintenu avec goût dans les teintes sombres, Pétrus Borel nous en imposait extrêmement et nous lui témoignions un respect qui n’est pas ordinaire, entre jeunes gens à peu près de même âge. Il parlait bien, d’une façon étrange et paradoxale, avec des mots d’une bizarrerie étudiée et une sorte d’âpreté éloquente ; il n’en était pas encore aux hurlements à la lune du lycanthrope et ne montait pas trop à la gorge du genre humain. Nous le trouvions très fort, et nous pensions qu’il serait le grand homme spécial de la bande. — Les Rhapsodies s’élaboraient lentement et dans une ombre mystérieuse, pour éclater en coup de foudre et aveugler, ou tout au moins éblouir, la bourgeoisie stupéfiée. »
Ces prévisions du cénacle sur l’avenir de Pétrus Borel ne devaient pas se réaliser ; les qualités ou les défauts, comme on voudra, par lesquels un homme se pousse dans le monde lui manquaient absolument. La lycanthropie, qui peut inspirer quelques boutades vigoureuses, n’en est pas moins un état maladif de l’esprit, amenant, lorsqu’il se prolonge, la stérilité. Aigri, fatigué, vaincu, Pétrus Borel se retirait de la lutte, alors que ses compagnons de la première heure, la plupart moins bien doués, s’établissaient victorieux sur les positions conquises.
Son aversion pour les bourgeois éclate dans la préface des Rhapsodies :
« J’ai leur signalement, dit-il : front déprimé, ou étranglé comme par des forceps, cheveux filasseux, de chaque côté des joues, une lanière de coenne poilue, un col de chemise ensevelissant la tête, formant un double triangle de toile blanche, chapeau en tuyau de poële, habit en sifflet et parapluie. »
Voici la part du roi :
« Un homme ayant pour légende et exergue : Dieu soit loué et mes boutiques aussi. »
Dans Champavert (1833), la plus étrange et la plus saisissante de ses œuvres, Pétrus Borel est devenu l’exaspéré, le lycanthrope ; il s’appelle lui-même de ce nom et date ses lettres à ses amis de Lycanthropolis.
Le roman de Madame Putiphar (1839) est écrit avec moins de violence, mais avec le même sentiment de misanthropie désespérée, évidemment sincère ; nous possédons une suite de lettres intimes, écrites à cette époque par Pétrus Borel à Philothée O’Neddy ; elles respirent une fierté dans la mauvaise fortune, une conscience d’artiste et une chaleur d’amitié qui sont tout à l’honneur du caractère de Pétrus.
Madame Putiphar eut peu de succès et ne rapporta presque rien à son auteur, qui dut chercher ses moyens d’existence dans la publication d’articles de journaux très peu rétribués. En 1846, sa situation était devenue pénible. Théophile Gautier lui fit donner en Algérie un emploi d’inspecteur de la colonisation, qu’il conserva pendant une dizaine d’années. Destitué par suite de la malechance, qui semblait obstinée à le poursuivre, il se livra, en dernière ressource, à la culture d’une concession qu’il avait obtenue, et périt des suites d’une insolation, en 1859, croyons-nous, à l’âge de 50 ans, presque entièrement oublié.
Asselineau, Théophile Gautier, et M. Jules Claretie ont remis en lumière cette intéressante figure de Pétrus Borel, disparue dans la nuit du ciel romantique, comme un météore dans une soirée d’été.
OUVRAGES DE PÉTRUS BOREL
Rhapsodies, par Pétrus Borel :
Hautain, audacieux, conseiller de soi-même,
Et d’un cœur obstiné se heurte à ce qu’il aime.
Vous dont les censures s’étendent
Dessus les ouvrages de tous,
Ce livre se moque de vous.
Paris, Levavasseur, Palais-Royal, 1832. Imp. de A. Barbier. 1 vol. in-16 de xiv et 123 p. ch., table comprise. Broché, couverture imprimée, 100 fr.
Au faux titre : Rhapsodies.
Ce volume a pour frontispice une gravure à la manière noire, anonyme, de Joseph Bouchardy, représentant Pétrus coiffé du bonnet phrygien, assis sur un escabeau et appuyé sur une table recouverte d’un tapis. Il est en chemise et bras nus, et tient à la main un long et large couteau dont il paraît vouloir se frapper. Le mur de la chambre est bâti en colombage ; draperie retombant à gauche comme un rideau de théâtre. — Il y a de plus deux vignettes lithographiées à l’intérieur du volume, signées Napol, Napoléon Thomas, ami de l’auteur, qui a fourni des illustrations à quelques livres, de 1830 à 1840 : l’une, pour la pièce intitulée Fantaisie, Pétrus sur la paille d’un cachot ; fers scellés dans la muraille ; à gauche, une cruche et un morceau de pain noir. L’autre, Ma croisée : Pétrus en grande toilette, accoudé à une fenêtre encadrée de vigne.
Annoncés comme sous presse sur la couverture :
— Pâture à liseurs, par Pétrus Borel. In-8 orné de vignettes, par Napol. Thomas et Joseph Bouchardy.
— Du même auteur : Appel aux jeunes Français à cœurs de lions, brochure in-8.
— Odelettes et études dramatiques, par Gérard (de Nerval).
— Mosaïque, par Philothée O’Neddy.
— Odes artistiques, par Théophile Gautier.
— Mater dolorosa, par Augustus Mac-Keat (Aug. Maquet).
— Essai sur l’incommodité des commodes, par Jules Vavre (ou Vabre), architecte.
L’exemplaire de Philothée O’Neddy, sans le frontispice, a été vendu 52 fr. Il portait :
« À mon cher O’Neddy, amitié. — Pétrus. »
— Deuxième Édition. — Bouquet, successeur de Levavasseur, au Palais-Royal, 1833.
Même tirage. On a ajouté une notice de x p. chiff. sur Pétrus Borel, Champavert le Lycanthrope. Le frontispice de Joseph Bouchardy est remplacé par une vignette eau-forte de Célestin Nanteuil : un ange vêtu d’un corset et d’une cotte au milieu d’un cartouche blanc où sont inscrits le titre et l’adresse de l’éditeur ; encadrement de figures diverses, têtes de morts,
médaillons, tableaux, livres, chevaliers armés, jeunes filles, démons, klephtes, effets de lune, ossements, etc., etc. ; en bas, un crucifix renversé ; signé Célestin Nanteuil. Broché avec la couverture, 30 fr.
Annoncés sur la couverture :
Du même auteur : — Faust, dauphin de France ; un fort volume in-8.
« C’est à vous surtout, compagnons, que je donne ce livre ! Il a été fait parmi vous, vous pouvez le revendiquer. Il est à toi, Jehan Duseigneur, le statuaire, beau et bon de cœur, fier et courageux à l’œuvre, pourtant candide comme une fille : Courage ! ta place serait belle, la France pour le première fois aurait un statuaire français. — À toi, Napoléon Thom, le peintre, air, franchise, poignée de main soldatesque, courage ! tu es dans une atmosphère de génie. — À toi, bon Gérard, quand donc les directeurs gabelous de la littérature laisseront-ils arriver au comité public tes œuvres si bien accueillies de leurs petits comités. — À toi, Vigneron, qui as ma profonde amitié, toi qui prouves au lâche ce que peut la persévérance ; si tu as porté l’auge, Jameray Duval a été bouvier. — À toi, Joseph Bouchardy, le graveur, cœur de salpêtre ! À toi, Théophile Gautier. — À toi, Alphonse Brot ! à toi, Augustus Mac-Keat ! à toi, Vabre ! à toi, Léon ! à toi, O’Neddy, etc. ; à vous tous que j’aime. »
Champavert, contes immoraux, par Pétrus Borel, le lycanthrope. — Paris, Eugène Renduel, 1833. Imprimerie de Madame veuve Poussin. In-8 de 438 p. chiff. Couverture jaune portant : Champavert, contes immoraux. Au verso de la couverture sont annoncées les œuvres de Charles Nodier. Broché, 150 fr.
« Je viens vous demander un service, dit Passereau à M. Sanson. Je venais vous prier humblement (je serais très sensible à cette condescendance) de vouloir bien me faire l’honneur et l’amitié de me guillotiner.
— Qu’est cela ?
— Je désirerais ardemment que vous me Guillotinassiez ! »
Vignette sur bois de Jean Gigoux, gravée par Godard, sujet du troisième conte : André Vesale, reproduite sur la couverture.
Robinson Crusoé, par Daniel de Foë. — Traduction de Pétrus Borel, enrichie de la vie de Foë, par Philarète Chasles, avec notice sur le matelot Selkirk, par Saint-Hyacinthe, sur l’île de Juan Fernandez, sur les Caraïbes et les Puelches, par Ferdinand Denis, et d’une dissertation religieuse par l’abbé La Bouderie, vicaire général d’Avignon. — Paris, Fr. Borel et A. Varenne, 1836. 2 volumes in-8. Imp. de Plassan et Terzuolo.
Deux cent cinquante gravures sur bois, par Lacoste, d’après Nanteuil, Devéria, Boulanger et Napoléon Thomas.
Faux-titre en anglais. Chaque volume a un frontispice gravé par Adolphe Best, d’après N. Thomas. — Le premier volume porte en regard du frontispice un très beau portrait de Daniel de Foë, gravé sur bois par Chevaurhet, d’après Eugène Devéria.
T. I, xvi et 422 p. chiff. ; T. II, 474 et xxviii p. chiff. — Beau livre, rare et recherché. Broché avec la couverture. 60 à 70 fr.
Madame Putiphar, par Pétrus Borel (le lycanthrope). — Paris, Ollivier, 33, rue Saint-André-des-Arts, 1839. Imprimerie de Terzuolo, 2 vol. in-8. — T. I, 446 p. chiff. ; T. II, 475 p. chiff. — À la fin du premier volume, un feuillet d’annonces de la librairie Ollivier. — Sur la couverture bleue de : Madame Putiphar, se trouve un cadran d’horloge, sans aiguilles, avec deux os de mort croisés et une larme.
Les deux volumes, 100 à 120 fr.
Dédicace à L. P. (Lucinde Paradel) : Ce livre est à toi et pour toi, mon amie.
Deux vignettes sur bois ; tome premier : Patrick à Trianon, insultant Madame de Pompadour (cliap. xxvi), non signé ; tome second : Déborah reconnaissant Patrick à la maison des fous ; Patrick est nu, hagard, avec un crucifix sur la poitrine ; à gauche, Déborah à genoux ; signé L. B. (Louis Boulanger), gravé par Lacoste.
Dondey de Santeney possédait un exemplaire en grand papier avec cet hommage autographe : À Monsieur mon très-cher frère Théophile Dondey, offert du meilleur de mon cœur. — Un exemplaire sur ce papier avec envoi autographe signé à Me Victor Hugo, a été vendu 200 fr. par M. Rouquette.
Annoncés au verso du faux-titre, comme du même auteur :
— Rhapsodies, poésies (épuisé) ; 1 vol. in-16.
— Champavert, contes immoraux ; 1 vol. in-8.
— Robinson Crusoé, édition illustrée ; 2 vol. in-8.
— Janniquette ; 2 vol. in-8.
— Tabarin ; 2 vol. in-8.
C’est en tête de Madame Putiphar que se trouve le prologue commençant ainsi :
Une douleur renaît pour une évanouie ;
Quand un chagrin s’éteint c’est qu’un autre est éclos ;
La vie est une ronce aux pleurs épanouie.
Dans ma poitrine sombre, ainsi qu’en un champ clos,
Trois braves cavaliers se heurtent sans relâche.
Et ces trois cavaliers à mon être incarnés,
Se disputent mon être, et sous leurs coups de hache
Ma nature gémit ; mais sur ces acharnés
Mes plaintes ont l’effet des trompes, des timbales,
Qui soûlent de leurs sons le plus morne soldat,
Et le jettent joyeux sous la grêle des balles,
Lui versant dans le cœur la rage des combats.
Le premier cavalier est jeune, frais, alerte ;
Il porte élégamment un corselet d’acier,
Scintillant à travers une résille verte
Comme à travers des pins les crystaux d’un glacier.
Nous regrettons de ne pouvoir citer en entier ce prologue dont Charles Baudelaire, un raffiné, admirait « la sonorité si éclatante et la couleur presque primitive à force d’intensité. »
L’Obélisque de Louqsor, pamphlet par Pétrus Borel. — Paris, chez les marchands de nouveautés, 1836. Imprimé par Dondey-Dupré. In-8, 16 p.
Très rare, 15 fr.
A paru d’abord dans les Cent-et-un, T. XIII. — Il a été tiré quelques exemplaires en grand papier.
Pétrus Borel a écrit, en outre, dans un grand nombre de journaux, à la Revue de Paris, à l’Artiste, au Messager, au Commerce, etc. Il a donné à ce dernier journal, en 1844, des articles de critique dramatique qui ont été fort remarqués.
Un de ses biographes[1] a donné la liste de ses articles à l’Artiste :
1835. — Une nouvelle : Jérôme Chassebœuf.
1844. — Une nouvelle : le Vert galant.
1845. — De la Chaussure chez les anciens et les modernes (trois articles).
— Diverses poésies.
— Le Général Marceau et Clémence Isaure.
— Philologie humoristique.
— Pierre Bayle.
— Rêveries ethnologiques.
— Des Fantaisies grammaticales.
— Alger et son avenir littéraire.
1847. — Du jugement publique (sic), pastiche de la langue de Montaigne.
M. Claretie a complété cette liste, dans la Petite Revue, par les indications suivantes :
1834. — Vendrapedon ; dans le Journal des demoiselles. — Le maréchal de Gié ; id.
1835. — Promenade en Espagne ; id.
1843. — Daphné ; 19, 20, 24 et 22 novembre, le Messager.
1844. — Le Capitaine François de Civile ; 8 juin 1841, le Commerce.
1844. — Revue dramatique ; avril à juillet 1844, id.
1845. — Le Fou du roi de Suède ; 30 décembre, id.
1846. — Quelques mois chez les Amazoulous ; 8 janvier, Journal des Chasseurs.
Pétrus Borel a donné encore :
À la Revue de Paris, 1843, le Trésor de la caserne d’Arcueil.
Aux Français peints par eux-mêmes, deux types : le Croquemort ; le Gniaffe.
La troisième édition de la facétie intitulée : Comme quoi Napoléon n’a jamais existé (1836), est précédée d’une préface signée P. B., qui est de Pétrus Borel.
On cite encore de lui Une année de Bretagne, dans le Livre de beauté, recueil de portraits historiques publié chez L. Janet, éditeur rue Saint-Jacques, 1834. In-8, avec préface de Charles Nodier.
On a annoncé comme sous presse, de Pétrus Borel, sur la couverture de la Liberté, journal des arts, Paris, Normand, libraire, 1832, Graisse d’ours, un fort volume in-8, vignettes ; sur la couverture de Fortunio de Théophile Gautier, Paris, Desessart, 1838, Aimez-vous la cornemuse ? deux volumes in-8, et sur la couverture de Chants et Prières, poésies, par Ch. de Maricourt et Eug. Tourneux, Paris, Desessart, 1838, un autre roman, en deux volumes, La Belle Cordière.
Pétrus Borel a été le fondateur et le directeur de divers journaux : la Liberté, journal des arts ; la Revue pittoresque ; l’Âne d’or ; le Satan.
Les lettres autographes de P. Borel, rares et recherchées, sont d’une écriture ferme, régulière, très fine, en ronde renversée, sans ratures, d’un style vigoureux et imagé ; nous détachons de sa correspondance inédite avec Philothée O’Neddy, les passages suivants relatifs à Madame Putiphar :
« Non, mon cher, non, ces excellences ne m’ont rien expédié au Baizil. Je n’ai pas vu jusqu’à cette heure seulement le bout du nez de la plus petite autorisation. Je t’avouerai que je ne comptais plus sur rien de semblable. Je m’étais dit : Ces Messieurs, ces hautesses du haut de leur perchoir et de leur vertu, auront repoussé, loin, bien loin ma demande, ne voulant pas conniver à la fabrication d’une aussi monstrueuse immoralité que Madame Putiphar ; car, sur l’étiquette, c’est ainsi qu’ils ont dû présumer du contenu de la fiole.
« … Tu me fais l’honneur de me demander des nouvelles de Madame Putiphar ; j’y travaille sans relâche, surtout depuis une quinzaine de jours ; mais pour cela, ça ne va pas très vite ; je n’avance guère. O mon ami, que c’est donc difficile à faire, même un mauvais livre ! Est-ce la tâche qui est trop forte ? est-ce l’ouvrier qui est trop faible ? je ne sais ! mais je me sens ployer et quelquefois défaillir sous la besogne. Oh ! que de fois ces jours-ci j’ai envié le sort de ceux qui savent faire des livres sans enfer ; qui, chaque terme, se déchaussent d’un roman comme un postillon se déchausse de ses bottes. Quant à ton ami, tout en travaillant comme un laboureur, il se voit encore pour un mois de souffrances…
« C’est assis dans une cheminée, au milieu d’une hutte de boue et de chaume, entre deux mares ou plutôt deux margouillis, que ton ami, avec des sabots colossaux aux pieds et sur le dos une souquenille de toile à voiles, t’écrit ces lignes et t’embrasse…
Dans cette lettre, Pétrus Borel dit que le libraire Ollivier lui avait promis 200 fr. pour terminer Madame Putiphar ; les paiements devaient se faire par quart, et donnèrent bien des tribulations à ce pauvre Borel.
Je te fais passer le chap. XV de Notre Dame Putiphar ; pour le remettre, comme ses devanciers dans la carrière, à l’imprimerie Terzuolo. Je pensais t’en envoyer davantage et t’en envoyer plus tôt, mais je viens de garder le lit pendant huit jours, ce qui m’a mis beaucoup en retard. D’autre part, je me suis amusé à écrire le chap. XVII avant d’avoir mis bas le chap. XVI, qu’il faut d’abord au typographe…
- Sir Theophilus O’Neddy.
Je te remercie à deux genoux de ton excellent conseil à propos de la grossière phrase de Deborah : à dia et à hurhu. Ces fautes de goût me sont assez coutumières ; j’en ai déjà pas mal derrière moi qui me poursuivent comme des remords… Je demande expressément ton attention sur le chapitre que je t’envoie. Ce que tu y trouveras de mauvais, de languissant, biffe-le, je t’en prie, avant de l’envoyer à messire Terzuolo. Je t’avais parlé l’autrefois de mon chap. XVII, que j’avais écrit avant le chap. XVI ; ce chap. XVII que je ne t’envoie pas, je l’ai lu et relu, je le lis et le relis encore, et je le trouve hors d’œuvre et médiocre ; j’en ferai un autre…
Dans le chap. XVI, si tu trouves, ce que je crains, que la rêverie et le délire de Fitz Harris soient trop longs, ôte tout ce qui pourra te sembler languissant, ou tout autre chose.
- À Sir Theophilus.
Ceci est un peu de copie que ta seigneurie bien aimée voudra bien remettre en son lieu. Ce chap. XVII sera bien ce qu’il y aura de plus e…oire sur le globe ; que veux-tu ? j’ai besoin de ce jalon, de ce pivot, de ce chaînon, pour la marche de mon épopée…
- Au même, de Tours, 14 décembre 1837.
… Tours est une belle et agréable ville, couchée entre le Cher et la Loire, de mœurs très régulières ; où les Anglais abondent ; où les pruneaux sont inconnus ; où l’on ne fabrique pas de gros ; où dans la rue Royale, il y a un très joli perruquier qui se nomme Roméo, qui se fait nommer Roméo, devrais-je dire, le polisson !… Je travaille assez exemplairement aux dernières pages de mon livre qui paraîtra aussitôt mon retour…
ALEXANDRE DUMAS
Alexandre Dumas, dans ses amusantes causeries, a fait la part des trois chefs de l’École Romantique.
« Lamartine est un rêveur ; Hugo est un penseur ; moi, je suis un vulgarisateur.
« Ce qu’il y a de trop subtil dans le rêve de l’un, subtilité qui empêche parfois qu’on ne l’apprécie ; ce qu’il y a de trop profond dans la pensée de l’autre, profondeur qui empêche parfois qu’on ne la comprenne, je m’en empare, moi, vulgarisateur ; je donne un corps au rêve de l’un, je donne la clarté à la pensée de l’autre ; et je sers au public ce double mets, qui, de la main du premier, l’eût mal nourri, comme trop léger ; qui de la main du second, lui eût causé une « indigestion comme trop lourd ; et qui, assaisonné et présenté de la mienne, va à peu près à tous les estomacs, aux plus faibles comme aux plus robustes. »
Pendant plus de vingt années, Dumas a tenu, comme on dit, le roman et le théâtre ; son nom s’est étalé en vedette, dans le monde entier, sur les affiches et les prospectus de la librairie. Il n’aurait pu suffire seul à cette tâche écrasante, malgré sa puissance de travail bien connue : Ceci nous conduit à dire un mot de ses collaborateurs qu’on lui a si souvent et trop injustement reprochés.
« On s’est toujours fort inquité de savoir comment s’étaient faits mes livres, et surtout qui les avait faits. Il était si simple de croire que c’était moi, que l’on n’en a pas eu l’idée ;
« Et, naturellement, ce sont ceux de mes ouvrages qui ont obtenu le plus de succès, dont on m’a contesté le plus obstinément la parternité (Al. Dumas, Causeries). »
Cette boutade est pleine de sens, mais il faut avouer que Dumas, en laissant publier sous son nom des ouvrages qu’il n’avait pas eu le temps de lire, a fait le jeu trop facile à ses détracteurs.
Dumas a eu, tout le monde le sait, de nombreux collaborateurs qui, presque tous, d’ailleurs, se sont fait un nom dans les lettres. Mais avec son ardeur et sa nature absorbante il prenait, dans le plan et surtout dans l’exécution de l’œuvre commune, la plus large part du travail. Aussi les ouvrages faits en collaboration, par Dumas, sont-ils empreints avant tout de sa personnalité puissante, tandis que ceux de ses collaborateurs, une fois séparés de lui, perdent, pour la plupart, cette vivacité d’allures, et cette force dramatique, que Dumas seul avait le don de leur imprimer. Comme Horace Vernet, dont nous le rapprocherions volontiers, tandis que nous rapprochons Hugo de Delacroix, et Casimir Delavigne de Paul Delaroche, Dumas se plaisait dans la collaboration ; il aimait à donner un corps à la pensée d’un autre, dût-il emprunter cette pensée à Racine, à Goethe, à Schiller, à Walter Scott ou à Shakspeare. Dauzats invenit, Dumas sculpsit, est une épigraphe inscrite de la main de Dumas sur l’exemplaire du Capitaine Paul offert au baron Taylor, et qui peut s’appliquer à bon nombre de ses autres ouvrages.
Si Dumas s’attribuait, dans les résultats de l’œuvre commune, la part du lion que personne n’était réellement en droit de lui contester, il n’hésitait pas dans ses préfaces, ses mémoires, ses envois autographes, à faire connaître le nom et très souvent la contribution exacte de son collaborateur. Il usait même volontiers d’un solécisme, dont riaient ses amis, en écrivant, de sa belle cursive, sur le titre du volume qu’il envoyait au susdit collaborateur : Cui pars magna fuit. M. Auguste Maquet, qui, tout en louant l’intention, déclarait le latin exécrable, a dû sans doute, plus que tout autre, être favorisé du solécisme habituel.
Nous avons relevé, dans l’œuvre du maître, le chiffre énorme de 67 pièces de théâtre et de 600 volumes ; nous sommes loin, toutefois, même en faisant la part des omissions, des 1200 volumes que Dumas, dans sa préface des Mohicans de Paris, se vante d’avoir écrits, mais il faudrait se garder de prendre trop à la lettre les assertions de Dumas sur cet objet. Dans cette œuvre colossale, le temps, incorruptible lapidaire, aura à séparer le diamant du strass. Le déchet sera lourd, sans nul doute ; nous ne voulons pas insister sur les défaillances de cette intelligence merveilleuse, dont l’Année Terrible a éteint les derniers reflets.
Toutefois il restera assez de pierres précieuses pour en faire, au dramaturge et au romancier, une splendide couronne, dont l’éclat doit rejaillir sur son époque, sur son pays, et sur un fils illustre qui soutient et rehausse encore l’honneur du nom. Victor Hugo appelait Dumas un des éblouissements de son siècle, et Michelet, une des forces de la nature. Ce jugement sera celui de la postérité.
Revenant aux visées plus modestes du bibliophile, nous rechercherons, avec un vif intérêt, les éditions princeps des drames et des romans de Dumas, compris dans la période 1829-1840, qui sont les plus soignées, dont quelques-unes sont ornées d’eaux-fortes de Nanteuil, et qui sont encore, malgré leur rareté et leur réelle valeur, d’un prix abordable. Pour les autres, publiées en volumes in-8 dits de Cabinets de lecture à 7 fr. 50 le volume, ou en livraisons du Magasin théâtral à 50 centimes, mal imprimées et assez incorrectes, — Dumas avait bien autre chose à faire qu’à s’occuper des épreuves ! — Il faut évidemment se borner et choisir, car le bibliophile le plus résolu reculerait devant la tâche de réunir les œuvres complètes du maître. Dumas disait plaisamment lui-même qu’il n’avait jamais été assez riche pour en posséder la collection. Nous n’en avons pas aperçu un seul volume dans son cabinet du boulevard Malesherbes, dont le mobilier fut vendu aux enchères en 1871.
Malgré nos recherches, nous n’avons pu voir, par nous-même, tous les ouvrages que nous avons cités ; nous aurons par la suite à réparer bien des omissions, et pas mal d’erreurs ; nous osons compter pour cela, sur le bienveillant concours de nos confrères bibliophiles. C’est dans le catalogue d’Otto Lorenz, dans la Bibliographie de la France, dans les Supercheries de Quérard, dans les divers catalogues de ventes ou à prix marqués, que nous avons puisé nos renseignements, lorsque les matériaux nous faisaient défaut.
Enfin, nous nous sommes borné à l’indication des éditions originales et de celles qui contiennent des vignettes, passant d’ailleurs sous silence, les publications auxquelles Dumas a prêté son nom, sans y prendre part, et celles pour lesquelles il s’est contenté d’écrire une simple préface.
POÉSIES
Élégie sur la mort du général Foy. — Paris, Sétier ; Lemoine, 1825, in-8 de 46 p., 5 fr.
Le général Foy avait fait entrer Alex. Dumas dans les bureaux du duc d’Orléans.
Canaris, dithyrambe, par Alex. Dumas, au profit des
Grecs. — Paris, Sanson, 1826, in-12 de 42 p. ; frontispice et
portrait de Canaris, lithographies par L. Jolly. 5 fr.
Les Nouvelles contemporaines sont annoncées au verso du titre.
La Pérouse, ode. — Imprimé à la suite d’une Notice sur les expéditions destinées à la recherche de La Pérouse, par D. p. (Depping), dans la Revue encyclopédique du mois de juillet 1828, 5 fr.
À cette époque Alex. Dumas fournissait quelques pièces de poésies au recueil La Psyché.
THÉÂTRE
La Chasse et l’Amour, vaudeville en un acte, par MM. Rousseau, Adolphe et Davy. — Paris, Duvernois, 1825. In-8, 40 p., broché : 5 fr.
Adolphe (de Leuven) est le pseudonyme de de Ribbing ; Davy est celui d’Alex. Dumas.
Cette pièce fut représentée à l’Ambigu-Comique, le 22 septembre 1825.
La Noce et l’Enterrement, vaudeville en trois tableaux, par MM. Davy, Lassagne et Gustave. — Paris, Bezou, 1826. In-8, 48 p., broché : 5 fr.
Gustave est Gustave Vulpian.
Cette pièce fut représentée à la Porte-Saint-Martin, le 21 novembre 1826.
Henri iii et sa Cour, drame historique en cinq actes et en prose, par Alex. Dumas, représenté sur le Théâtre Français, par les Comédiens ordinaires du roi, le 11 février 1829. — Paris, Vezard et Cie, 1829. Première édition, de x et 171 p., avec la vignette sur le titre et, sur la couverture, les attributs du drame ; broché, dans son état d’origine : 40 fr.
Il faut joindre à Henri iii :
Indications générales pour la mise en scène de Henri iii et sa Cour, drame historique en cinq actes, en prose, de M. Alex. Dumas, par M. Albertin, Directeur de la scène près le Théâtre Français. In-8, 39 p. : 10 fr.
« C’est à propos d’Henri iii qu’il est facile de voir que la faculté dramatique est innée chez certains hommes. J’avais vingt-cinq ans ; Henri iii était ma seconde œuvre sérieuse ; qu’un critique consciencieux la prenne et la soumette au plus sévère examen, il y trouvera tout à reprendre comme style, rien comme plan. J’ai fait cinquante drames depuis Henri III ; aucun n’est plus savamment fait. »
Trois parodies de ce drame :
La Cour du roi Pétaud, par Alex. Dumas, Cave, Langlé, A. de Ribbing. — Théâtre du Vaudeville, 28 février 1829. — Non imprimée.
Le Brutal, par Barthélémy (Troin), Michel Masson et Armand Dartois. — Théâtre de la Gaîté, 27 février 1829. — Non imprimée.
Cricri et ses mitrons, petite parodie en vers et en cinq tableaux, d’une grande pièce en cinq actes et en prose, par MM. Carmouche, Josselin de la Salle et Dupeuty, représentée pour la première fois à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 7 mars 1829.
Paris, Quesy, libraire-éditeur, au magasin général de pièces de théâtre. Boulevard Saint-Martin, n°15, 1829. In-8 de 39 p. chiff. : 7 fr.
Un des portraits les plus intéressants d’Alexandre Dumas est celui qu’Achille Devéria jeta, dans une heure de verve, sur une pierre lithographique au lendemain du succès d’Henri III.
Cette lithographie est devenue très rare ; un exemplaire, avec envoi autog., signé d’Alexandre Dumas, à son ami Mardelle, se trouvait dans la vente du cabinet d’Asselineau.
Dumas a raconté l’histoire de ce portrait dans son étude sur Achille Devéria (Les Morts vont vite).
« Mettez-vous là comme vous l’entendrez, me dit Devéria en me montrant un canapé ; surtout ne posez pas.
« Je me jetai à moitié couché sur le canapé ; j’étais à la fois vif et indolent, homme de paresse et homme d’action, créole et européen.
« En une heure le portrait fut fini. — Ricourt (directeur de l’Artiste) promit cent francs à Devéria et emporta sa pierre.
« Je donnerais bien cent francs pour avoir cette pierre là, que Ricourt m’annonce toutes les fois qu’il me voit, et dont il doit me faire cadeau voilà tantôt vingt-cinq ans. »
Stockholm, Fontainebleau et Rome, trilogie dramatique sur la vie de Christine.
Cinq actes en vers, avec prologue et épilogue, par Alex. Dumas ; représenté à Paris, sur le théâtre royal de l’Odéon, le 30 mars 1830.
Paris, Barba, Palais Royal (grande cour, derrière le Théâtre Français), 1830. Imprimerie de Lachevardière. In-8 de 191 p. chiff. — Une lithographie pliée, d’après Raffet, représente Paula et Christine, acte V, scène VI.
« L’infâme, »
« Nous trahit toutes deux ! »
Voir aussi une lithographie de Devéria, publiée par la Silhouette, acte V, scène VII
« Eh bien ! j’en ai pitié, mon père…, qu’on l’achève. »
Ce drame avait été composé avant celui de Henri III, mais dans une forme plus classique ; toute l’action se passait à Fontainebleau, et le personnage de Paula, devenu le principal ressort dramatique, n’existait pas dans la première conception.
La pièce porte une dédicace au duc d’Orléans.
Le faux titre est précédé de 2 p. d’annonces de la librairie Barba. — Au verso du faux-titre on lit : On trouve chez le même libraire : Henri III, drame en cinq actes du même auteur. — Hernani ou l’honneur Castillan, drame en cinq actes et en vers, par M. Victor Hugo.
Le volume broché : 25 fr.
Parodie de Christine :
Christine, ou Chaillot, Suresne et Charenton, par Carmouche, de Courcy et Dupeuty.
Paris, 1830. In-8, 36 p., broché : 5 fr.
Napoléon Bonaparte ou Trente ans de l’histoire de France, drame en six actes, par Alex. Dumas, représenté sur
le théâtre royal de l’Odéon, le 10 janvier 1831. — Paris, Tournachon
Molin, 1831. Imprimerie F. Didot. 1 vol. in-8 de x et
219 p. chiff. ; broché : 15 fr.
Couverture chamois ou grise avec la vignette de l’empereur au verso.
« Napoléon eut un succès, mais de pure circonstance : la valeur littéraire de l’ouvrage était nulle ou à peu près. Le rôle de l’espion seul était une création ; tout le reste avait été fait à coups de ciseaux. »
Antony, drame en cinq actes, en prose, par Alex. Dumas. Représenté pour la première fois sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le mardi 3 mai 1831. — Paris, Auguste Auffray. In-8, de 116 p., chiff., couverture grise.
Ce drame, en édition originale, se trouve rarement en belle condition et vaut 50 à 60 francs.
Un exemplaire broché d’Antony et enrichi d’un envoi autog., signé de Dumas, est une curiosité romantique d’un grand intérêt. Nous en avons vu un à la librairie Rouquette, en janvier 1879.
Antony fut un des succès les plus retentissants de l’époque romantique.
« Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie ; Antony n’est point une pièce de théâtre. Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. Antony c’était moi, moins l’assassinat ; Adèle c’était Elle, moins la fuite. »
La seconde édition de 1832, in-8o de 112 p., a une vignette de Tony Johannot, mise sur bois par Tellier et gravée par Thompson (scène viii du ive acte) : Antony et Adèle après la scène du bal. — Cette vignette est curieuse à un double titre, comme reproduction des toilettes et de l’idéal d’élégance d’alors, et comme ressemblance des deux acteurs, Bocage et madame Dorval.
Autre composition d’Alfred Johannot, lithog. de Lemercier, publiée dans l’Artiste (acte v) : le colonel d’Hervey enfonçant la porte ; Antony soutient d’un bras Adèle morte, et tend de la main droite le poignard au colonel : « Elle me résistait… je l’ai assassinée. »
Parodie :
Batardi, ou le désagrément de n’avoir ni mère ni père, existence d’homme en cinq portions, de M. Dupin.
Représenté pour la première fois à Paris, sur le théâtre des Variétés, le 30 mai 1831.
Paris, J.-H. Barba, 1831. Imprimerie de E. Duverger. In-8 de 38 p. chiff., plus un f. pour l’annonce des pièces nouvelles publiées par Barba, parmi lesquelles nous remarquons : La Famille improvisée, scènes épisodiques, par M. Henri Monnier. Broché : 8 fr.
Charles VII chez ses grands vassaux, tragédie en cinq actes. Représentée sur le théâtre royal de l’Odéon, le 20 octobre 1831.
Paris, Lemesle et Vve Béchet, 1831. In-8 de 120 p. ; broché,
couverture imprimée : 10 à 12 fr.
Deuxième édition. — Les mêmes, 1832. In-8 de 128 p.
Dumas nous apprend, dans ses mémoires, que Charles VII est une triple imitation d’Andromaque, de Gœtz de Berlichingen, de Gœthe, et des Marrons du feu, d’Alfred de Musset.
« Charles VII est surtout une étude, une étude laborieusement faite, et non pas une œuvre prime-sautière ; un travail d’assimilation et non un drame original, qui m’a coûté infiniment plus de labeur qu’Antony, ce qui ne veut pas dire que je l’aime autant qu’Antony. »
Richard Darlington, drame en trois actes et en prose, précédé de La Maison du docteur, prologue, par Alex. Dumas. Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 10 décembre 1831.
Paris, J.-N. Barba, libraire, 1832. In-8 de 132 p., broché, avec la couverture : 15 à 20 fr.
D’après Quérard, il n’y aurait que quelques exemplaires de l’édition originale portant le nom de Dumas, les autres portant celui de Dinaux (Prosper Parfait Goubaux). Cette pièce a été faite en collaboration avec Félix Beudin (Dinaux) et Prosper Goubaux. Alex. Dumas a indiqué dans ses mémoires la part exacte de chaque collaborateur. Le prologue a été trouvé par Dinaux-Goubaux et écrit par Dumas. La scène des élections a été faite par les deux premiers ; la scène entre le roi et Richard est de Goubaux seul.
Goubaux était maître de pension, Dumas fils devint un de ses pensionnaires.
Richard Darlington est un excellent drame.
Frederick Lemaitre y déploya un talent prodigieux.
« Je ne sais, dit Dumas, où il avait étudié ce joueur sur une grande échelle qu’on appelle l’ambitieux ; où les hommes de génie étudient ce qu’ils ne peuvent connaître que par le rêve : dans leur cœur. »
Teresa, drame en cinq actes et en prose, par Alex. Dumas. Représenté pour la première fois sur le théâtre royal de l’Opéra-Comique (Salle Ventadour), le 6 février 1832.
Publication de Charles Lemesle. — Paris, Barba, éditeur. Vve Charles Béchet, libraire. Lecointe et Pugin, libraires, 1832.
(Imprimerie de David). In-8 de 164 p. chiff., broché : 15 à 20 f.
Anicet Bourgeois a collaboré à ce drame ; il fournit à Dumas le plan presque entièrement fait.
On lit au verso du f.-titre :
Cet ouvrage se trouve aussi chez Riga, éditeur, faubourg Poissonnière, no 1.
Sous presse, pour paraître chez le même éditeur :
Robert Macaire ou les Héros des Adrets, par Frederick Lemaitre ; 4 vol. in-12, prix 12 fr.
La couverture chamois de Teresa reproduit exactement le titre. Au verso : Annonces des ouvrages d’Alex. Dumas.
L’Artiste a donné une lithographie de Tony Johannot représentant la scène 4 de l’acte v, Arthur renversé aux pieds de Delaunay :
Le Mari de la veuve, comédie en un acte et en prose, par M. X… — Paris, Aug. Auffray, 1832 ; in-8, 63 p. chiff. ; broché, couverture imprimée, première édition : 5 fr.
Cette pièce, représentée sur le Théâtre Français, le 4 avril 1832, est attribuée à Anicet Bourgeois, Durrieu et Alex. Dumas. C’est beaucoup d’auteurs pour une comédie aussi médiocre.
Notre exemplaire porte le nom de Dumas seul sur le titre.
L’édition de 1835, Paris, Marchant ; g. in-8 à 2 colonnes, 16 p., ne porte que le nom d’Alex. Dumas.
La Tour de Nesle, drame en cinq actes et en neuf tableaux, par M. Frédéric Gaillardet. Paris, Barba, 1832 ; 1 vol. in-8 de 98 p. Très rare, broché : 100 fr.
« La fin du second tableau fut d’un effet terrible. Et quand, après cette orgie, cette fuite, cet assassinat, ces rires éteints dans les gémissements, on entendit la voix insouciante et monotone de l’avertisseur de nuit, qui criait : Il est trois heures ; tout est tranquille ; Parisiens dormez !
la salle éclata en applaudissements. »
La Tour de Nesle est un drame d’improvisation, comme l’a dit Dumas.
L’exemplaire de J. Janin, relié en mar. viol., par Thouvenin, et adjugé au prix de 180 fr., présentait la singularité d’un envoi aut., signé de M. Gaillardet, ainsi conçu :
« À mon ami J. Janin, Fréd. Gaillardet, seul exemplaire tiré sur vélin (papier vélin) pour lui. »
D’autres exemplaires portent : par MM. Gaillardet et X…
Ce drame qui marque l’apogée du genre, et qui a fait tant de bruit par son succès colossal, les polémiques, les procès, et le duel entre Dumas et M. Gaillardet, fut en réalité composé par ce dernier, retouché par J. Janin et remanié et transformé par Dumas. La scène 9 du premier acte, et les scènes 4 et 5 du troisième sont les seules retouches de Janin qui aient été conservées par Dumas.
Catherine Howard, drame en cinq actes et en huit tableaux, par Alex. Dumas. Représenté pour la première fois à Paris sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 2 avril 1834. — Paris, Charpentier, 1834. In-8 de 208 p. ; à la suite se trouve un extrait du catalogue de Charpentier, 8 p. ; br. : 30 fr.
Eau-forte, frontispice, de Célestin Nanteuil (acte iv, scène 10) : Catherine posant la main sur le cœur d’Ethelwood évanoui ; à droite, une fenêtre à châssis de plomb ; clair de lune.
Autre frontispice du même artiste, non mis dans le commerce : Catherine couchée sur sa tombe ouverte ; à droite, le roi à genoux sur les degrés ; à gauche, derrière Catherine, Ethelwood étend le bras pour éclairer le roi avec la lampe, et tire de la main droite un poignard :
Oh ! il faut que je la voie encore une fois.
Regardez-la donc, sire.
Voir aussi dans la Revue du Théâtre, une curieuse lithographie de l’acteur Mélingue ; Catherine sur son trône, épouvantée par la menace d’Ethelwood, debout, le manteau trainant sur les marches :
Dumas raconte dans ses mémoires, que ce drame médiocre était tiré d’une mauvaise pièce faite par lui : Édith aux longs cheveux.
Angèle, drame en cinq actes, par Alex. Dumas. — Paris, Charpentier, 1834. 1 vol. in-8 de 254 p., plus un feuillet à la fin pour les remerciements aux acteurs. À la suite, un extrait du catalogue Charpentier, 4 p. — La couverture jaune, imprimée, reproduit le titre avec la mention : Représenté pour la première fois, sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 28 décembre 1833. Broché : 30 fr.
Frontispice, eau-forte de Célestin Nanteuil (scène dernière) : Henri Muller soutient Angèle éplorée et donne la main droite à la comtesse, qui s’appuie sur son épaule. Le décor est un salon ouvrant sur un jardin ; à droite, une cheminée surmontée d’une pendule et d’un vase ; on aperçoit à droite, confusément, le notaire accoudé à une table. Encadrement de dentelles, oiseaux et fleurs.
D’après Quérard, il existe quelques exemplaires de l’édition originale qui portent, au lieu du nom d’Alex. Dumas, celui d’Anicet Bourgeois.
dans Angèle faire un tableau de mœurs.
Parodie :
Angèle, narrée et commentée par Me Gibou. — 1835. Paris,
chez Marchant. In-8, 3 fr.
Don Juan de Marana ou la chute d’un ange, mystère
en cinq actes, par Alex. Dumas, musique de M. Piccini ; décors
de MM. Cicéri, Nolau, Devoir et Pourchet. — Paris, Marchant,
1836 ; in-8, 303 p. 20 fr.
Voir dans le Monde Dramatique : Une belle et curieuse eau-forte de Nanteuil (acte I, scène 2) : Une salle remplie de dames et de seigneurs ; draperie dans le fond laissant voir la salle du festin brillamment éclairée ; à gauche, à travers le treillis et par l’ouverture d’une croisée, un clocheton se détachant sur un ciel rayé de nuages éclairés par la lune. À droite, le dais recouvrant le bon et le mauvais ange, sur un piédestal ; le mauvais ange est renversé sur le dos ; le bon ange est debout près de lui, un glaive à la main et le pied sur la gorge du vaincu.
Madame Ida Ferrier, devenue plus tard madame Dumas, créa le rôle du bon ange.
Représentée sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 30 avril 1836, cette pièce donna lieu à une parodie : Don Juan de Marana ou la chute d’un ange, drame en dix tableaux, raconté par Robert Macaire et Rertrand, et par l’auteur des parodies de Marie Tudor, Angèle… (M. Roberge). — Paris, Bezou, 1836 ; in-8 de 36 p. 3 fr.
Kean, comédie en cinq actes, par Alex. Dumas. — Paris, au Magasin théâtral, boulevard Saint-Martin, 12, 1836.
Représenté pour la première fois, au théâtre des Variétés, le 31 août 1836.
In-8 de 263 p., avec un hommage imprimé à Mme la duchesse
d’Abrantés ; broché, n. r. : 20 fr.
Une charmante lithographie de Camille Rogier a été publiée dans le Monde Dramatique : La loge de Kean (acte iv).
La couverture grise imprimée reproduit le titre. Annonce au verso :
Don Juan de Marana, mystère en cinq actes, par Alex.
Dumas. 1 vol. in-8, 6 fr.
Piquillo, opéra-comique en trois actes, par Alex. Dumas
(et Gérard de Nerval), musique de M. H. Monpou. Représenté
sur le théâtre de l’Opéra-Comique, le 31 octobre 1837. —
Paris, Marchant, 1837. In-8 de 84 p., broché, couverture imprimée :
5. fr
Caligula, tragédie en cinq actes et en vers, avec un prologue, par Alex. Dumas. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Français, le 26 décembre 1837. — Paris, Marchant, 1838. 1 vol. in-8 de 176 p., avec la dédicace à l’inconnu (Duc d’Orléans ?) et la préface qui précèdent la pièce.
Il existe des exemplaires en grand papier, dont quelques
uns en papier de couleur. 15 à 20 fr.
Ce drame, qui échoua complètement, est cependant une des œuvres remarquables de Dumas, surtout le prologue.
Paul Jones, drame en cinq actes, par Alex. Dumas. Représenté
sur le théâtre du Panthéon le 8 octobre 1838. — Paris, Marchant, 1838 ; g. in-8 de 32 p. à 2 colonnes, imprimé dans le Magasin Théâtral. 3 fr.
D’après Quérard, c’est contre le gré de Dumas que ce drame fut représenté dans le bouge de la rue Saint-Jacques. Dumas avait laissé le manuscrit au fameux Porcher, en garantie d’un prêt, qui naturellement ne fut pas rembourse à l’échéance. Porcher donna le manuscrit à son gendre, M. Théodore Nezel, directeur du théâtre du Panthéon, qui corrigea la pièce pour l’adapter audit théâtre.
Mademoiselle de Belle-Isle, drame en cinq actes, en prose, par Alex. Dumas. Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre Français, le 2 avril 1839.
Paris, Dumont, 1839. Avec la dédicace à Mlle Mars, qui précède
la pièce, et les remerciements aux acteurs qui la terminent. 1 vol. in-8, 208 p., couverture imprimée bleue ; broché : 30 à 40 fr.
Cette charmante pièce, dont le manuscrit autographe avait été envoyé par Dumas à la reine d’Espagne, lui valut le cordon de commandeur d’Isabelle-la-Catholique. (Biographie de Dumas par l’Héritier de l’Ain. Paris, 1843, in-8).
Gigoux a lithographié pour l’Artiste la scène 4 de l’acte iii : Gabrielle assise près d’une table qui supporte un vase de fleurs ; Raoul debout, froissant une lettre. Voir aussi dans le Monde Dramatique une lithographie de Salmon : Gabrielle, les mains jointes, debout, supplie Raoul, qui s’est détourné ; une girandole à quatre branches brûle sur un guéridon.
L’Alchimiste, drame en cinq actes, en vers, par Alex. Dumas. Représenté pour la première fois, sur le théâtre de la Renaissance, le mercredi 10 avril 1839.
Paris, Dumont, 1839. 1 vol. in-8, 176 p. ; la couverture
jaune imprimée reproduit le titre ; broché : 20 à 25 fr.
Gérard de Labrunie, dit de Nerval, aurait, d’après Quérard, collaboré à L’Alchimiste ; cette assertion n’est pas prouvée.
Un Mariage sous Louis XV, comédie en cinq actes, par Alex, Dumas. Représentée pour la première fois sur le Théâtre Français, le 1er Juin 1841.
Paris, Marchant, Gh. Tresse, 1841. 1 vol. in-8 de 144 p., avec la dédicace à la ville de Florence ; couverture imprimée bleue ; broché : 20 fr
Lorenzino, drame en cinq actes et en prose, par Alex. Dumas. Représenté sur le Théâtre Français, le 24 février 1842.
— Paris, Marchant, S. d.,1842 ; g. in-8 de 48 p. à 2 colonnes, faisant partie du Magasin Théâtral. Vignette sur le titre.
En collaboration, d’après Quérard, avec Ad. de Leuven (de Ribbing) et Rrunswick (Léon Lhéric). 3 fr.
Halifax, comédie en trois actes, en prose, mêlée de chants, avec un prologue, par Alex. Dumas. Représentée sur le théâtre des Variétés, le 2 décembre 1842. — Paris, Marchant, 1842 ; g. in-8 de 36 p. à 2 colonnes, faisant partie du Magasin théâtral. 3 fr.
En collaboration, d’après Quérard, avec A. d’Ennery (Eugène Philippe).
Les Demoiselles de Saint-Cyr, comédie en cinq actes, par Alex. Dumas. Représentée sur le Théâtre Français, le 25 juillet 1843. — Paris, Marchant, 1843 ; g. in-8 de 48 p. à 2 colonnes ; fait partie du Magasin Théâtral. 5 fr.
À la suite de cette pièce se trouve la lettre d’Alex. Dumas à
J. Janin, qui avait paru dans le journal La Presse du 30 juillet.
Collaboration de MM. A. de Ribbing et Léon Lhéric, d’après Quérard.
Les affirmations de Quérard, relativement aux collaborateurs de Dumas, doivent être admises avec réserve.
Louise Bernard, drame en cinq actes, en prose, par Alex. Dumas. Représenté sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 18 novembre 1843. — Paris, Marchant, 1843 ; g. in-8 à 2 colonnes ; publiée dans le Magasin Théâtral. 3 fr.
Le Laird de Dumbicky, comédie en cinq actes et en prose, par Alex. Dumas. Représentée sur le théâtre royal de l’Odéon, le 30 décembre 1843. — Paris, Marchant, 1844 ; g. in-8 de 44 p. à 2 colonnes ; imprimée dans le Magasin Théâtral. Vignette au titre. 3 fr.
Les Mousquetaires, drame en cinq actes et douze tableaux, précédé de L’Auberge de Béthune, prologue par MM. Alex. Dumas et Auguste Maquet. Représenté sur le théâtre de l’Ambigu-Comique, le 27 octobre 1845. — Paris, Marchant, 1845 ; g. in-8 de 59 p. à 2 colonnes ; imprimé dans le Magasin théâtral. Cette première édition, très rare, n’a aucune vignette. 10 fr.
Une édition de ce drame, avec six vignettes, a été donnée en 1846 par le même éditeur.
Parodie :
Les Trois Gendarmes, parodie en un acte et en vers, de MM. Gabriel Richard et Charles Monselet. — Bordeaux, 1846. Grand in-8 du 11 p. à deux colonnes. Devenue rare.5 fr.
La Fille du Régent, comédie en cinq actes, dont un prologue, en prose, par Alex. Dumas. Représentée sur le Théâtre Français, le 1er avril 1846. — Paris, Marchant, 1846 ; g. in-8 de 35 p. à 2 colonnes ; imprimée dans le Magasin Théâtral. 3 fr.
Tirée du roman de même nom, fait avec la collaboration d’Aug. Maquet.
La Reine Margot, drame en cinq actes et treize tableaux,
en prose, par MM. Alex. Dumas et Auguste Maquet.
Représenté pour la première fois à Paris, sur le Théâtre Historique,
le 20 février 1847. — Paris, Michel Lévy frères, 1847.
In-12, format anglais de 152 p., compactes. 3 fr.
Ce drame a eu plusieurs parodies, entre autres : Catherine 3/6, jouée aux Délassements Comiques, et improvisée par MM. Barthélémy, Salvat et Jouhault en moins de 2 jours et : Foyou au Théâtre Historique, pot-pourri en 14 tableaux. — Paris, Vieillot, 1847, in-12.
Le Chevalier de Maison-Rouge, épisode du temps des Girondins, drame en cinq actes et douze tableaux, par Alex. Dumas, en société avec M. Auguste Maquet. — Paris, Michel Lévy frères, 1847. 1 vol., in-12, 5 fr.
Théâtre Historique, 3 août 1847. Mise en scène très réussie des personnages et des épisodes du roman.
Ce drame eut un énorme succès. Le chant des Girondins du dernier acte, devint le chant patriotique de 1848.
Monte-Cristo, drame en cinq actes et onze tableaux, — Première soirée — par MM. Alex. Dumas et Auguste Maquet. — Paris, Tresse, 1848 ; in-8 à 2 col., publié à 1 fr.
Monte-Cristo, drame en cinq actes et six tableaux, — Deuxième soirée. — Paris, Tresse, 1848 ; in-8 à 2 col., publié à 1 franc.
Ce drame en deux soirées, représenté au Théâtre Historique, les 3 et 4 février 1849, n’obtint, malgré le talent des interprètes, qu’un succès de curiosité.
Cela n’empêcha pas les auteurs de tirer encore deux autres drames de leur roman pour le public de l’Ambigu.
Le Comte de Morcerf, drame en cinq actes et dix tableaux,
— Troisième soirée de Monte Cristo. — Paris, Tresse, 1851 ; in-8 à 2 col., publiée à 1 fr.
Villefort, drame en cinq actes et dix tableaux. — Quatrième soirée de Monte-Cristo. — Paris, Tresse, 1851 ; in-8, publié à 1 fr.
C’est de cette époque, 1845 à 1848, que date l’usage, si fréquent aujourd’hui, d’adapter ou plutôt de mutiler pour le théâtre les romans à succès. Sauf quelques exceptions que le talent hors ligne des deux Dumas et de Georges Sand, ont laissées pour exemple, des mutilations de cette nature relèvent avant tout de la spéculation.
Catilina, drame en cinq actes et en sept tableaux, dont un prologue, par Alex. Dumas, en société avec M. Auguste Maquet. — Paris, Michel Levy frères, 1848 ; 1 vol. in-12 : 3 fr.
Théâtre Historique, 14 octobre 1848.
Ce drame se rattache, comme Caligula, Valeria, Le Testament de César, etc., aux essais tentés par Dumas, Méry, Maquet et Jules Lacroix, et bien avant eux par Shakspeare, pour faire revivre devant le public, une Rome familière, avec ses mœurs, ses vices et sa grandeur ; une Rome vraie, ou du moins vraisemblable, à la place de la Rome et des Romains de la tragédie classique.
La Jeunesse des Mousquetaires, drame en cinq actes et quatorze tableaux, avec prologue et épilogue, par MM. Alex. Dumas et Auguste Maquet. — Paris, Dufour et Malat, 1849 ; 1 vol. in-8, avec une vignette, publié à 1 fr. 20.
Un des plus grands succès des auteurs et de l’acteur Mélingue, dans le rôle de d’Artagnan.
Théâtre Historique, 17 février 1849. Devenu rare. 5 fr.
La Guerre des Femmes, drame en cinq actes et dix tableaux, par MM. Alex. Dumas et Auguste Maquet. — Paris, Cadot, 1849 ; 1 vol. in-8, à 2 col., publié à 1 fr.
Le Chevalier d’Harmental, drame en cinq actes, en dix tableaux et un prologue, par Alex. Dumas, en collaboration avec Auguste Maquet. — Paris, Cadot, 1849 ; in-8. 5 fr.
Théâtre Historique, 26 juillet 1849.
Ce drame, très bien charpenté, présente, comme le roman dont il est tiré, un vif intérêt.
Le Comte Hermann, drame en cinq actes et un épilogue, par Alex. Dumas. — Paris, Marchant, 1849. In-8, à deux col., du Magasin Théâtral ; publié à 0 fr. 50. 3 fr.
Ce drame est une des compositions les plus importantes de Dumas, une de celles auxquelles il attachait le plus de prix. L’œuvre fut d’ailleurs remarquablement interprétée (Théâtre Historique, 22 novembre 4849), par Mélingue, Laferrière et Rouvière.
On trouve dans la préface du Comte Hermann ces lignes curieuses :
« Angèle, c’est le rêve du matérialisme : d’Alvimar s’enivre, chante et meurt.
« Antony, c’est le rêve du fou : Antony rêve, croit à l’impossible et meurt…
« Dans le Comte Hermann, au contraire, au lieu de l’amour physique, au lieu de la brutalité matérielle, la chasteté d’une femme et le dévouement d’un homme sont appelés à produire ces effets d’émotions et de larmes que quinze ans auparavant, l’auteur a demandés à d’autres passions. »
Hamlet, prince de Danemark, étude en cinq actes, en vers, sur le drame de Shakspeare, par MM. Alex. Dumas et Paul Meurice, édition accompagnée d’une notice historique sur W. Shakspeare et de la traduction textuelle, en prose, de l’œuvre originale, par Benjamin Laroche. — Paris, rue du Croissant, 16, 1850. In-4o, publié à : 1 fr. 10
Ce drame, en 8 parties, a été représenté sur le Théâtre Historique, le 15 décembre 1857.
Nous n’avons pas vu d’édition antérieure à celle de 1850.
Urbain Grandier, drame en cinq actes, avec prologue et treize tableaux, par MM. Alex. Dumas et Auguste Maquet. — Paris, Marchant, 1850. In-8 à 2 col., du Magasin Théâtral, publié à 0 fr. 60 c.
Théâtre Historique, 30 mars 1850. 3 fr.
Trois entr’actes pour l’Amour médecin, par Alex. Dumas.
Théâtre Français, 15 janvier 1850, jour anniversaire de la naissance de Molière. Nous n’avons pas vu cette brochure.
Le Vingt-quatre Février, drame en un acte, imité de la pièce allemande de L. Werner, par Alex. Dumas.
Gaîté, 30 mars 1850. Nous n’avons pas vu ce volume,
La Chasse au Chastre, fantaisie en trois actes et en huit tableaux, par Alex. Dumas. — Paris, Marchant, 1850. in-8 à 2 col., du Magasin Théâtral. 2 fr.
Théâtre Historique, 3 août 1850.
Tirée du roman du même nom.
L’Auberge de Schawasbach, pièce en un acte. — Paris, Marchant, 1850. In-8 à 2 col., du Magasin Théâtral. 2 fr.
Le Cachemire vert, comédie en un acte et en prose (en société avec M. Eugène Nus.) — Paris, Marchant, 1850. g. In-8 à 2 col., du Magasin Théâtral. 2 fr.
La Barrière de Clichy, drame militaire en cinq actes et quinze tableaux, par Alex. Dumas. — Paris. Marchant, 1851. In-8 à 2 col., du Magasin Théâtral, 3 fr.
Représenté pour la première fois sur le Théâtre National (ancien cirque), le 21 avril 1851.
Le Vampire, drame fantastique en cinq actes, en dix tableaux, par MM. Alex. Dumas et Auguste Maquet.
Ambigu-Comique, 30 décembre 1851.
Cette pièce a échappé à nos recherches.
La Conscience, drame en cinq actes et en six tableaux, par Alex. Dumas. — Paris, librairie d’Alphonse Tarède, galerie de l’Odéon, 1854, typ. de Ch. Lahure. 1 vol. in-12 de 108 p., avec une dédicace à Victor Hugo, et une curieuse préface, 7 novembre 1854.
Ce drame a été représenté avec succès à l’Odéon, avec Laferrière pour principal interprête (Édouard Ruhberg.)
Broché, couverture reproduisant le titre : 5 fr.
Romulus, comédie en un acte, en prose, par Alex. Dumas. Représentée pour la première fois, à Paris, au Théâtre Français, le 15 janvier 1854. — Paris, à la librairie Théâtrale, boulevard Saint-Martin, 12, 1854 ; imp. veuve Dondey-Dupré. 1 vol. g. in-18, 59 pages. 3 fr.
Cette pièce fut composée par Alex. Dumas, à Melun, en 1851, à l’auberge, dans une nuit, et reçue au Théâtre Français sans nom d’auteur. Il avait, dit-il, tiré cette pièce gaie, d’un roman lugubre en 5 volumes d’Auguste Lafontaine.
Le Marbrier, drame en trois actes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1854 ; 1 vol. in-12, publié à 1 fr., 48 pages : 3 fr.
La Jeunesse de Louis XIV, comédie en cinq actes et en prose, par Alex. Dumas. — Paris, Marchant, 1856. In-8 à 2 col., publié à 1 fr.
Cette pièce fut représentée pour la première fois au théâtre du Vaudeville, à Bruxelles, le 20 janvier 1854.
Les éditeurs, Michel Lévy frères, ont publié en 1874, au prix de 2 fr., une édition in-12 de cette pièce intéressante avec cette mention : « Seule édition conforme à la représentation. » On sait que cette pièce a été reprise avec succès à l’Odéon dans ces dernières années.
L’Orestie, tragédie en trois actes et en vers, imitée de l’antique, par Alex. Dumas. — Paris, à la librairie Théâtrale, boulevard Saint-Martin, 12, 1856.
Au peuple, par Alex. Dumas.
Au faux titre : représentée pour la première fois à Paris, sur le théâtre de la porte Saint-Martin, le 5 janvier 1856.
1 vol. g. in-18 de 107 p.
À la fin : Merci aux artistes qui, après m’avoir fait un succès, m’ont forcé de venir recevoir les applaudissements qui leur étaient dus.
5 janvier 1856. Alexandre Dumas.
Couverture imprimée reproduisant le titre. Broché, 5 fr.
Otto Lorenz indique une édition in-12. Paris, Marchant, 1855. Nous ne l’avons pas vue, et la date de la première représentation nous fait supposer qu’il y a là une erreur.
La Tour Saint-Jacques la Boucherie, drame en cinq actes, en neuf tableaux, par Alex. Dumas et X. de Montépin. — Paris, Marchant, 1856. In-8 à 2 colonnes, publié à 60 cent., 32 pages. 2 fr.
Théâtre Impérial du Cirque, 15 novembre 1856.
Parodie :
La Tour Saint-Jacques-la-Boucherie y parodie en un acte et trois tableaux. Représentée le 20 décembre 1856 au théâtre des Délassements-Comiques.
Nous ne savons si elle a été imprimée.
Le Verrou de la Reine, comédie en trois actes, par Alex. Dumas. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le théâtre du Gymnase-Dramatique, le 15 décembre 1856.
Nous n’avons pas vu ce volume.
L’Invitation à la Valse, comédie en un acte et en prose, par Alex. Dumas. — Paris, Beck, 1857. 1 vol. in-12, publié à 1 fr. 3 fr.
Charmante comédie, pleine de finesse et de sentiment.
Gymnase-Dramatique, 3 août 1857.
L’Honneur est satisfait, comédie en un acte et en prose, par Alex. Dumas. — Paris, Librairie Théâtrale, 1858. 1 vol. in-18, 48 pages : 3 fr.
Cette pièce jouée au Gymnase, le 19 juin 1858, est une traduction par Dumas d’une pièce allemande.
La Dame de Monsoreau, drame en cinq actes et dix tableaux, précédé de L’Étang de Beaugé, prologue, par MM. Alex. Dumas et Auguste Maquet. Représenté pour la première fois à Paris sur le théâtre de l’Ambigu-Comique, le 10 novembre 1860. — Paris, Michel Lévy frères, 1860. 1 vol. in-12 de 196 pages.
Un des meilleurs drames des deux auteurs. 5 fr.
L’Envers d’une Conspiration, comédie en cinq actes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1860. 1 vol. in-12. 3 fr.
Théâtre du Vaudeville, 4 juin 1860.
Le Gentilhomme de la Montagne, drame en cinq actes et huit tableaux avec prologue, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Levy frères, 1860. 1 vol. in-12. de 144 pages. 2 fr.
Porte-Saint-Martin, 12 juin 1860.
Adaptation théâtrale d’un roman médiocre de Dumas : El Salteador.
Le Roman d’Elvire, opéra-comique en trois actes, par MM. Alex. Dumas et Adolphe de Leuven, musique de M. Ambroise Thomas. — Paris, Michel Levy frères, 1860. 1 vol. in-12, publié à 1 fr.
Opéra-Comique, 4 février 1860.
Le Prisonnier de la Bastille, fin des Mousquetaires, drame en cinq actes et neuf tableaux, par MM. Alex. Dumas et A. Maquet. — Paris, Michel Levy frères, 1861. In-4 à 2 colonnes, publié à 60 cent.
Drame tiré du Vicomte de Bragelonne.
Les Mohicans de Paris, drame en cinq actes, en neuf tableaux, avec prologue, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy, 1864. 1 vol. in-12, 3 fr.
Théâtre de la Gaieté, 20 août, 1864.
Dumas a mis en tête de son drame, une curieuse préface, et reproduit la lettre écrite par lui à l’Empereur, à propos de l’interdiction de son drame par la Censure. Dumas dit dans cette lettre qu’il a écrit et publié douze cents volumes.
Les Gardes Forestiers, drame en cinq actes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1865. In-4, édition du Musée Littéraire, publiée à 50 cent.
Ce drame fut représenté pour la première fois à Marseille, sur le Grand-Théâtre, le 23 mars 1858, et nous ne connaissons pas d’édition antérieure à 1865.
Il se trouve dans le tome xiii du Théâtre d’Alex. Dumas, daté aussi de 1865, sous le titre : Les Forestiers, qui seraient alors ici en édition originale.
Dumas a raconté dans une amusante histoire (Bric à Brac, T. i, p. 115), comment il composa ce drame en quatre jours, dans une bastide de Marseille, tout en se livrant à la confection d’une cuisine substantielle ; mais de Villemessant a raconté la chose tout autrement : il prétend que Dumas fit simplement venir de Paris le manuscrit, qui était dans un des tiroirs de son secrétaire. Quelle version est la véritable ?
Gabriel Lambert, drame en cinq actes et un prologue, par MM. Alexandre Dumas et Amédée de Jallais. — Paris, Michel Lévy frères, 1866. 1 vol., in-12, publié à 2 fr.
Ambigu-Comique, 16 mars 1866.
Ce drame a été tiré du roman de même nom.
Madame de Chamblay, drame en cinq actes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1869. 1 vol., in-12, publié à 2 fr.
Salle Ventadour, 4 juin 1868. — Porte-Saint-Martin, 31 octobre 1868.
Tiré du roman de même nom, qui, nous apprend Dumas dans la préface du drame, se rattachait à l’un des souvenirs intimes de sa vie. Brindeau créa d’une manière remarquable le rôle du préfet de l’Eure.
Les Blancs et les Bleus, drame en cinq actes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy, 1874. In-4 à 2 colonnes, publié à 50 cent.
Châtelet, 10 mars 1869. Œuvre posthume.
Ce drame a été publié, la même année 1874, dans la 15Me série du Théâtre complet d’Alex. Dumas. — Michel Lévy frères.
Nous mentionnerons seulement les deux suivantes :
Théâtre d’Alexandre Dumas. — Paris, Charpentier, rue de Seine-Saint-Germain, 31 ; imp. d’Éverat, 1834–1836. 6 vol. in-8 ; brochés, couverture jaune imprimée, 60 fr.
Le tome premier a un admirable frontispice de Célestin Nanteuil, imprimé à deux tons (un des plus compliqués et des mieux réussis de son œuvre) : — Cartouche tiré en rouge, portant le titre et la tomaison, encadré de huit médaillons représentant les scènes principales des drames, savoir : en haut, Christine : mort de Monaldeschi ; — à gauche, 1. La Tour de Nesle : mort de Gaultier d’Aulnay ; 2. Térésa : Delaunay maudissant Arthur de Savigny ; — à droite, 1. Charles VII : Bérengère poussant Yacoub à assassiner le roi ; 2. Antony : scène dernière (Elle me résistait… je l’ai assassinée) ; — en bas, 1. Richard Darlington : Richard traînant Jenny vers la fenêtre ; 2. Henri III : le duc de Guise demandant au roi de reconnaître la Ligue ; 3. Angèle : Alfred d’Alvimar introduit Henri Muller, les yeux bandés, dans la chambre d’Angèle. — Les huit médaillons sont reliés par des sujets fantastiques et allégoriques.
Cette première collection des œuvres dramatiques d’Alexandre Dumas, arrêtée au sixième volume, contient les œuvres suivantes : Henri III, Antony, Christine, Charles VII, Térésa, Richard Darlington, la Tour de Nesle, Angèle, Catherine Howard, Napoléon Bonaparte, Don Juan de Marana et Kean. La couverture du cinquième volume annonce une série de dix vignettes « gravées par les premiers artistes d’après les dessins de M. Louis Boulanger, pour l’ornement de cette édition ; » ces vignettes n’ont jamais paru. L’édition a été reprise plus tard par Passard, éditeur, rue des Grands-Augustins, qui en a publié 4 nouveaux volumes (tome VII, VIII, IX et X, 1846, (imp. de Crété), contenant : Mademoiselle de Belle-Isle, Halifax, Paul Jones, l’Alchimiste, Le Laird de Dumbicky, le Mari de la Veuve, Lorenzino et Caligula.
Les 10 volumes, 70 à 80 fr.
Théâtre complet d’Alexandre Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1863 à 1874 ; imp. Bouret, puis Lejay, à Poissy. 15 vol. in-12, publiés à 3 fr. 50 le volume.
Seule édition complète. À ce titre, il faut l’avoir.
Elle est assez correcte, mais trop compacte, et peu satisfaisante pour un bibliophile.
Les pièces renfermées dans cette édition sont celles que nous considérons comme étant de Dumas seul ou en collaboration. Nous n’avons pas cru devoir indiquer celles qui ont été attribuées à Dumas sans preuves suffisantes, et n’ont pas été avouées par lui.
ROMANS
Articles publiés par Alex. DUMAS dans la « Revue des Deux Mondes »
Par ordre de date.
Vol. I, II, 1831 : La Vendée après le 29 juillet 1830.
Vol. III, IV, 1831 : La Rose rouge, récit de la Terreur.
Vol. III, IV, 1831 : Le Chevalier de Bourdon, chronique.
Livraison du 15 janvier 1832 : La Prise de Paris en 1417. — Perrinet Leclerc.
— 1er novembre 1832. — La Terrasse de la Bastille.
— 1er décembre 1832. — Mort de Cappeluche. — Le Sire de Gyac.
— 15 décembre 1832 : Le Traité. — Le Pont de Montereau. — La Course.
— 15 février 1833 : Une Pêche de nuit.
— 15 mars 1833 : Un Beefsteack d’Ours, — Le Col de Balme. — Jacques Balmat.
— 1er mai 1833 : Le Mont Saint-Bernard.
— 1er juillet 1833 : Les Eaux d’Aix.
— 15 juillet 1833 : Le Tour du Lac.
— 15 août 1833 : Des Révolutions de la Royauté en France.
— 1er novembre 1833 : La Mer de glace.
— 1er décembre 1833 : Comment je devins auteur dramatique.
— 1er avril 1834 : Charles le Téméraire. — Fribourg.
— 1er mai 1834 : Les Ours de Berne.
— 1er juillet 1834 : Le Mont Gemmi.
— 15 décembre 1834 : Les Bains de Louesche. — Le Pont du Diable.
— 1er mars 1836 : Guelfes et Gibelins. — Dante et la Nouvelle Comédie.
— 1er avril 1836 : Gabriel Payot.
Après 1836, on ne trouve plus aucune publication d’Alex. Dumas dans la Revue des Deux Mondes ; il s’était brouillé avec Buloz, ce qui n’a pas lieu de surprendre : ces deux caractères ne pouvaient que se heurter.
Nouvelles contemporaines, par Alex. Dumas.
Mes héros dans les rangs de l’armée. »
Paris, Sanson, libraire, 1826. — Un vase antique palmé en vignette sur le titre. — In-12 de 216 p., plus une table.
Édition originale contenant : Laurette. — Blanche de Beaulieu. — Marie. — Couverture grise imprimée.
Ce petit volume fut imprimé aux frais de Dumas, alors à
peu près inconnu. Il s’en vendit fort peu d’exemplaires, et
Dumas le distribua libéralement, en y ajoutant un envoi aut.
signé. Broché : 10 fr.
Souvenirs d’Antony. — Paris, Dumont, 1835. In-8
de 360 p. ; imp. par Crété, à Corbeil. 15 fr.
Deuxième Édition. — Imp. par Leboyer, à Lagny, 1836.
Ce volume contient sept nouvelles publiées déjà en partie dans des recueils : Le Cocher de Cabriolet, imprimé dans le T. I du Livre des Cent-et-un, 1831. — Blanche de Beaulieu, Nouvelles contemporaines, 1826. — Cherubino et Celestini, T. II des Cent-et-une Nouvelles, 1833. — Antonio. — Maria. — Un Bal masqué. — Jacques Ier et Jacques II, publiés dans le Journal des enfants.
Gaule et France, par Alex. Dumas.
Paris, U. Canel, rue du Bac, 104, et Guyot, place du Louvre, 18, 1833. Imp. de Aug. Auffray. 1 vol. in-8 de 375 p. ; couverture grise imprimée reproduisant le titre.
Au verso sont annoncées sous presse :
Chroniques de France, par Alex. Dumas. Première livraison, 2 vol. in-8, prix : 15 fr.
Broché, avec envoi aut. signé. 15 fr.
Dans son épilogue, Dumas prédit l’avènement futur d’une république, avec un président élu pour cinq ans, sortant du peuple, d’une fortune particulière modeste, et pourvu d’une liste civile restreinte.
« Gaule et France est un livre d’histoire plein de défauts, mais il se termine par la plus étrange prophétie qui ait jamais été imprimée seize ans à l’avance. »
Impressions de Voyage. — 1833. Au bureau de la Revue des Deux Mondes, rue des Beaux-Arts. Imprimerie de Fournier, in-8.
« Cinq volumes ; les deux derniers publiés en 1837. Le tome premier a un frontispice eau-forte de Célestin Nanteuil, reproduit, mais en très-mauvaises épreuves dans le tome second : la cathédrale de Milan entourée de vues de Suisse et de sujets de chasse et de pêche (l’ours au bifteak) ; en haut : un moine du Saint-Bernard et un voyageur ; clair de lune ; en bas : Guillaume Tell traversant le lac à la nage, encadré par les figures allégoriques du Rhône et de la Saône ; dans un coin, à droite, un perroquet (?). » (Asselineau).
Les cinq volumes, 35 fr., brochés, non rognés, exemplaire du peintre Dauzats, Liepmannssohn. — Ouvrage rare en bonne condition et qui mérite d’être recherché. 40 fr.
Chronique de France
Isabel de Bavière (Règne de Charles VI), par Alex. Dumas. — Paris, librairie de Dumont, 1836. Imp. de A. LeBoyer à Lagny.
T I, 338 p. chiff. ; vignette en tête du 1er chapitre : piliers et arceaux gothiques.
T. II, 345 p. chiff. ; une vignette représentant un château moyen âge, en tête du 1er chapitre.
Ensemble, 2 vol. in-8, brochés, couv. impr., 15 fr.
Nouvelle Edition (3e) revue et corrigée. — Paris, Pascal
eune, 1846. 3 vol. in-8, 20 fr.
8 chapitres de cet ouvrage avaient déjà été publiés dans la Revue des Deux Mondes.
La Salle d’Armes. — Paris, Dumont, 1838. 2 vol. in-8 ;
brochés : 20 fr.
Tome Ier : Pauline.
Tome II : Pascal Bruno.
Deuxième Edition. — Paris, Dumont, 1840. 2 vol. in-8.
« J’ai connu — sauf le vol et l’assassinat — le type du Comte ce Horace de mon roman de Pauline. »
Le Capitaine Paul, par Alex. Dumas. Paris, Dumont, éditeur, Palais-Royal, 88, au Salon littéraire, 1838. Imp. Dépée à Sceaux.
T. I, 316 p. chiff. ; T. II, 322, p. chiff.
Mais le Capitaine Paul finit à la page 220. Le surplus est formé par La Main droite du Sire de Giac.
2 vol. in-8, brochés, couv. impr., 10 fr.
L’exemplaire du baron Taylor portait un envoi aut. signé de Dumas, qui se terminait ainsi :
« Je vous offre cet exemplaire de deux volumes que j’ai faits, Dauzats invenit.
Dauzats a donc fourni à Dumas le sujet et peut être l’action du roman.
Deuxième Edition. — Dumont, 1840. 2 vol. in-8.
Troisième Edition. — Michel Lévy, 1846. 1 vol. in-18.
La Main droite du Sire de Giac avait été publiée dans le Dodecaton, T. II, 1836.
Actè, par Alex. Dumas, suivie de Monseigneur Gaston de Phébus, chronique dans laquelle est racontée l’Histoire du démon familier du Sire de Corasse. — Paris, librairie de
Dumont, 1839. Imp. de Crété. 2 vol. in-8, 15 fr.
« À la mémoire de ma mère, morte pendant que j’achevais cet ouvrage. »
T. Ier, 242 p. chiff. — T. II, 302 p. chiff. — Acté finit à la page 123 du T. II.
Une deuxième édition a paru en 1840.
Nouvelles impressions de voyage. Quinze jours au Sinaï, par MM. Alex. Dumas et A. Dauzats. — Paris, Dumont, libraire-éditeur, Palais-Royal, 38, au Salon littéraire, 1839. Imp. de veuve Dondey-Dupré.
T. I, 358 p. chff., table comprise ; vignette de Dauzats : le mont Sinaï.
T. II, 406 p. chiff., table comprise ; vignette de Dauzats : le Rocher de Moïse.
2 vol. in-8. Broché, 15 à 20 fr.
Charmant ouvrage, digne d’être recherché ; tableaux et scènes remplis de vie, de mouvement, de lumière.
L’exemplaire du baron Taylor, chef de l’expédition au Sinaï, porte la dédicace autographe suivante, signée Dauzats :
« Vous m’avez ouvert les portes de l’Orient ; j’ai suivi vos traces dans le désert ; recevez, je vous prie, ce récit des souffrances que nous avons supportées ensemble pendant notre voyage au mont Sinaï, comme un bien faible témoignage de ma reconnaissance et de mon inaltérable amitié. »
Alex. Dumas ne faisait pas partie de la caravane artistique dirigée par le baron Taylor. « C’est dans les cartons de Dauzats, disait-il, que j’ai vu la Palestine. » Il a seulement collaboré à la rédaction du récit, avec une telle habileté, un tel bonheur, qu’il semble s’être incarné dans la personnalité du peintre.
Crimes Célèbres, par Alex. Dumas. — Paris, rue
Louis-le-Grand, 18, 1839-1841. 8 vol. in-8, avec gravures. 60 fr.
Tome Ier. Les Cenci. — La marquise de Brinvilliers. — Karl Ludwigsand. — Marie Stuart, 1re partie.
Tome II. Marie Stuart, 2e partie. — La marquise de Ganges, 1re partie.
Tome III. La marquise de Ganges, suite. — Murat. — Les Borgia.
Tome IV. Les Borgia, suite. — Urbain Grandier. — Vaninka.
Tome V. Massacres du Midi, de 1551 à 1815.
Tome VI. Massacres du Midi, suite. — La comtesse de Saint-Géran. — Jeanne de Naples. — Nisida.
Tome VII. Nisida, suite. — Dernes. — Martin Guerre. — Ali-Pacha.
Tome VIII. Ali-Pacha, suite. — La Constantin. — L’Homme au masque de fer.
MM. Arnould, Fournier, Malleville et Fiorentino ont collaboré à cet ouvrage, principalement aux deux derniers volumes. Les autres sont composés de récits empruntés à diverses publications de Dumas et notamment à ses Impressions de voyage.
La Comtesse de Salisbury, par Alex. Dumas. —
Paris, Dumont, 1839-1840. 6 vol. in-8, 30 à 35 fr.
Jacques Ortis, par Alex. Dumas. — Paris, Dumont,
1839. 1 vol. in-8, 8 fr.
Deuxième Édition. — Paris, Desessarts, 1846. 1 vol. in-8. (Traduction de l’ouvrage d’Ugo Foscolo).
Aventures de John Davy, par Alex. Dumas. — Paris,
Dumont, 1840. 4 vol. in-8, 30 fr.
Une édition en 1 vol., g. in-8, avec 9 gravures, a été publiée en 1857, au prix de 4 fr., par Dufour, Mulat et Boulanger.
Le Maître d’armes, par Alex. Dumas. — Paris,
Dumont, 1840. 3 vol. in-8. (Ce sont les mémoires de Grisier).
20 fr.
Le Capitaine Pamphile, par Alex. Dumas. — Paris,
Dumont, 1840. 2 vol. in-8, 15. fr.
Othon l’Archer, par Alex. Dumas. — Paris, Dumont
et Baudry, 1840. 1 vol. in-8, 7 fr.
Les Stuarts, par Alex. Dumas. — Paris, Dumont et Baudry, 1840. 2 vol. in-8, 15 fr.
Maître Adam le Calabrais, par Alex. Dumas. —
Paris, Dumont, 1840. 1 vol. in-8, 7 fr.
Cet ouvrage, suivi de : Les Étoiles commis-voyageurs, a été
publié en 1 vol. in-4, avec vignettes, en 1857, par Dufour-Mulat,
au prix de 4 fr.
Excursions sur les bords du Rhin, par Alex. Dumas. — Paris, Dumont, éditeur, Palais-Royal, 88, au Salon littéraire, 1841. Imp. E. Dépée, à Sceaux. 3. vol. in-8, 30 fr.
T. I, 328 p. ;
T. II, 326 p. ;
T. III, 334 p.
Une année à Florence, par Alex. Dumas. — Paris,
Dumont, 1840. 2 vol. in-8. (Partie des Impressions de voyage).
10 fr.
Praxède suivi de Don Martin de Freytas et de Pierre-le-Cruel, par Alex. Dumas. — Paris, Dumont, éditeur, 1841.
1 vol. in-8 de 307 p. ; édition originale, couverture jaune imprimée.
8 fr.
Au verso du faux-titre se trouve la liste suivante des ouvrages du même auteur :
Impressions de voyage, 5 vol. in-8.
Isabel de Bavière, 2 vol. in-8.
Souvenirs d’Antony, 1 vol. in-8.
Pauline et Pascal Bruno, 2 vol. in-8.
Le Capitaine Paul, 2 vol. in-8.
Quinze jours au Sinaï, 2 vol. in-8.
Acté, 2 vol. in-8.
Le Capitane Pamphile, 2 vol. in-8.
La Comtesse de Salisbury, 2 vol. in-8.
Aventures de John Davy, 4 vol. in-8.
Jacques Ortis, 2 vol. in-8.
Othon l’Archer, 1 vol. in-8.
Maître Adam le Calabrais, 1 vol. in-8.
Les Stuarts, 2 vol. in-8.
Impressions de voyage (Midi de la France).
Id. — Nouvelle série — (Belgique et Allemagne).
Sur le verso de la couverture se trouve une suite d’ouvrages de la librairie Dumont, trop longue pour être reproduite ici.
On y remarque :
Une fille naturelle, par Félix Davin, l’auteur du Crapaud ; 2 vol. in-8.
Scènes de la Vie italienne, par Méry ; 2 vol. in-8.
Inès de las Sierras, par Charles Nodier ; 1 vol. in-8.
Le Maître d’armes, par Alex. Dumas ; 3 vol. in-8.
Tonadillas, par Eug. Scribe ; 2 vol. in-8.
Etc., à 7 fr. 50 le vol., toute la série.
La Chasse au Chastre, par Alex. Dumas. — Bruxelles, 1841. In-18. 5 fr.
Ce roman n’a pas été imprimé séparément en France, mais il se trouve dans les Impressions de voyage dans le Midi de la France. — Paris, Dumont, 1841.
Méry avait raconté à Dumas la Chasse au Chastre, comme une « charge » d’artiste, et il a publié lui-même son récit de la Chasse au Chastre ; mais, si le fond est le même, Méry et Dumas ont traité le sujet avec l’originalité propre à chacun d’eux, et il en est résulté pour l’agrément du lecteur, deux nouvelles charmantes, qui ne font pas double emploi et qu’il faut avoir toutes deux. Méry a raconté lui-même, dans sa Chasse au Chastre, les circonstances qui ont donné lieu au double récit.
Nouvelles Impressions de voyage (Midi de la France), par Alex. Dumas. — Paris, Dumont, éditeur, 1841.
Ensemble : 3 vol. in-8, couverture imprimée, reproduisant le titre. 20 fr.
T. I, 340 p. chiff. ;
T. II, 320 p. chiff. ;
T. III, 357 p. chiff.
Cet amusant ouvrage se termine par la Chasse au Chastre.
Jehanne la Pucelle 1420-1431, par Alex. Dumas. — Paris, Magen et Comon, 1842. 1 vol. in-8, 7 fr.
Réédité par Ch. Gosselin, 1843. In-18, avec une introduction par Ch. Nodier et un appendice par J. A. Buchon, publié à 3 fr. 50.
Aventures de Lyderic, par Alex. Dumas. — Paris, Dumont, 1842. 4 vol. in-8, 7 fr.
Une édition in-4 avec vignettes, renfermant aussi Pauline de Meulien, Jacques Ier et Jacques II, a été publiée en 1853, chez Marescq et Cie, au prix de 4 fr.
Le Speronare, par Alex. Dumas. — Paris, Dumont, éditeur, Palais-Royal, 88, au Salon littéraire, 4842. Imp. de Giroux et Vialat, à Lagny. 4 vol. in-8. 30 fr.
T. I, 329 p. ;
T. II, 337 p. ;
T. III, 348 p. ;
T. IV, 306 p.
Très amusant récit d’un voyage en Sicile de Dumas, du peintre Jadin et de son bouledogue Milord.
Le Capitaine Arena, par Alex. Dumas. — Paris, Dolin, 1842. 2 vol. in-8, 15 fr.
T. I, 309 p., plus la table ;
T. II, 314 p., —
Dans le tome II du Capitaine Arena, se trouve Térence le tailleur, charmante nouvelle, dont le sujet a été emprunté à la Revue Britannique. Le Capitaine Arena fait suite au Speronare.
Albine, par Alex. Dumas. — Bruxelles, C, Muquardt, 1843. 2 vol. in-18 de 151 et 152 p. 6 fr.
Le Chevalier d’Harmental, par Alex. Dumas, en collaboration avec Aug. Maquet. — Paris, Dumont, 1843.
4 vol. in-8, 30 fr.
Publié en feuilleton dans le Siècle.
Un des romans les plus attachants et les plus soignés de Dumas. M. Maquet avait traité le sujet en un seul volume, intitulé Bathilde. Dumas en fit les quatre volumes de D’Harmental. Le Capitaine Roquefinette est une de ses plus heureuses silhouettes d’aventurier.
Le Corricolo, par Alex. Dumas. — Paris, Dolin, libraire-commissionnaire, quai des Augustins, 47, 1843. Imp. de Béthune et Pion. 4 vol. in-8, 30 f.
T. I, 342 p., plus la table.
T. II, 327 p., —
T. III,334 p., —
T. IV, 324 p., —
Couverture jaune, reproduisant le titre dans un encadrement,
40 fr.
Les deux premiers volumes de cet ouvrage si amusant sont étincelants de verve et d’esprit. Il est rare de trouver des exemplaires complets du titre et du faux-titre.
Georges, par Alex. Dumas. — Paris, Dumont, 1843. 3 vol. in-8, 25 fr.
Un des plus jolis romans de Dumas.
Ascanio, par Alex. Dumas. — Paris, Petion, 1843-1844. 5 vol. in-8, 35 fr.
Publié d’abord en feuilleton dans le Siècle. Très amusant, très artistique, et d’une grande finesse d’intrigue.
C’est de ce roman que M. P. Meurice a tiré son drame de Benvenuto Cellini.
Dumas a raconté dans un de ses volumes de Causeries, que l’artiste potier de Bourg, Bozonnet, après avoir lu Ascanio, sentit se révéler sa vocation artistique et se livra à la fabrication de ces vases, amphores, etc. en terre rouge, qui ont fait sa réputation.
Sylvandire, par Alex. Dumas, en collaboration avec Aug. Maquet, à qui l’ouvrage est dédié. — Paris, Dumont, éditeur, Palais-Royal, 88, au Salon littéraire, 1844. Imp. Giroux et Vialat, à Lagny. 3 vol. in-8 ; couverture jaune avec titre, 15 fr.
Très intéressant roman.
T. I, 318 p. chiff. ;
T. II, 340 p. chiff. ;
T. III, 324 p. chiff.
Les Trois Mousquetaires, par Alex. Dumas. —
Paris, Baudry, 1844. 8 vol. in-8, 50 à 60 fr.
T. I, 449 p. et table.
T. II, 329 p. —
T. III, 386 p. —
T. IV, 363 p. —
T. V, 310 p. —
T. VI, 278 p. —
T. VII, 297 p. —
T. VIII, 293 p. —
Pour donner au T. VIII la grosseur voulue et arriver ainsi à 8 volumes, l’éditeur a réimprimé dans ce tome : Un Message, Histoire d’un mort, Histoire d’une âme, Fra Bartholomeo.
Ce roman, fait en collaboration avec M. Auguste Maquet, écrit de verve, d’une vivacité d’allure incomparable, est certainement l’œuvre la plus populaire de Dumas.
Il existe quelques exemplaires sur papier vergé. M.E. Paillet en possédait un broché.
La première édition illustrée des Mousquetaire est la suivante :
Les Trois Mousquetaires, par M. Alex. Dumas. — Paris, J.-B. Fellens et L. P. Dufour, 1846. 1 vol., g. in-8 de 521 p., plus un feuillet pour le classement des 33 gravures.
Bien que les gravures soient médiocres, ce volume, qui est très rare, est recherché et coté de 25 à 30 fr.
Nous citerons deux autres éditions illustrées des Mousquetaires : celle de Dufour, Mulat et Boulanger, 1849 ; 1 vol. g. in-8, avec portrait et 32 gravures, publiée à 10 fr. Celle de Marescq et Cie, 1853 ; 2 vol. in-4, illustrés par J. A. Beaucé, F. Philippoteaux, etc., publiée à 8 fr.
Filles, Lorettes et Courtisanes, par A. Dumas. — Paris, Dolin, 1843. Imp. de Maulde et Renou. In-8, 338 p. chiff. Broché, couverture verte imprimée avec le titre, rare, 15 fr.
C’est le seul ouvrage de ce genre que Dumas ait écrit. Il a paru pour la première fois dans le T. II de la Grande Ville.
La Bouillie de la Comtesse Berthe, par Alex.
Dumas, illustré par Bertall. — Paris, publié par J. Hetzel,
1845. Imp. Schneider et Laugrand. 1 vol. in-12 de 127 pages ; table, 150 vignettes. Très recherché, 15 à 20 fr.
Le Comte de Monte-Christo, par Alex. Dumas. — Paris, Péthion, 1844-1845. 12 vol. in-8, 80 fr.
Nouvelle Édition, revue, corrigée et augmentée d’un épilogue. — Paris, rue Saint-Thomas-du-Louvre, No 30, 1846. 2 vol. g. in-8, 30 fr.
T. I, 478 p., 15 gravures ;
T. II, 499 p., 15 gravures.
Publiée par livraisons à 40 centimes.
Belles illustrations de Gavarni et Tony Johannot.
Cet ouvrage mérite d’être recueilli par les bibliophiles et sera de plus en plus recherché.
Le Comte de Monte-Cristo a été fait en collaboration avec M. Auguste Maquet. Cette œuvre est, avec Les Mousquetaires, une des plus populaires d’Alex. Dumas.
Voir, à la fin du premier volume des Causeries, un très curieux chapitre : L’État civil de Monte-Cristo.
Le même soir, nous fîmes (avec Maquet) le plan des cinq premiers volumes ; de ces cinq volumes, un devait être consacré à l’exposition, trois à la captivité, et les deux derniers à l’évasion et à la récompense de la famille Morel.
« Le reste, sans être fini complètement, était à peu près débrouillé. Maquet croyait m’avoir rendu simplement un service d’ami. Je tins à ce qu’il eût fait œuvre de collaborateur. »
Histoire d’un Casse-noisette, par Alex. Dumas, illustré par Bertall. — Paris, publié par J. Hetzel, 1845. Imp. Schneider et Laugrand. 2 vol. in-12 ; très recherchés, 25 à 30 fr.
T. I, 132 p., table comprise.
T. II, 123 p., id.
Cet ouvrage avait d’abord paru en 40 livraisons à 0 fr. 15 l’une.
Fernande, par Alex. Dumas, en collaboration avec Hippolyte Auger. — Paris, Dumont, 1844. 3 vol. in-8, 20 fr.
A paru d’abord dans la Revue de Paris.
T. I, 320 p.
T. II, 336 p.
T. III, 320 p.
Amaury, par Alex. Dumas, en collaboration avec M. Paul Meurice. — Paris, Hippolyte Souverain, éditeur de la Bibliothèque des Romans nouveaux, par MM. A. Dumas, de Balzac, F. Soulié, Paul de Kock, A. Brot, Luchet, Masson, Laffitte, etc., rue des Beaux-Arts, 5, 1844. Imp. de Giroux et Vialat. 4 vol. in-8, couverture grise imprimée, 12 à 15 fr.
T. I, 313 p. chiff., plus la table à la fin.
T. II, 329 p. chiff., id. id.
T. III, 323 p. chiff., sans table.
T. IV. 301 p. chiff., id.
Il parut dans la Revue des Feuilletons quelques jours avant la publication de l’édition originale.
Cet ouvrage fait partie, ainsi que l’indique le titre encadré et ornementé de la couverture, de la Bibliothèque des Romans nouveaux (100 vol.), dont il forme les T. 51, 52, 53, 54. Les romans sont annoncés au verso du faux-titre et de la couverture.
Dumas dit dans ses Mémoires, qu’il doit au docteur Thibaut les notions de physiologie qui lui ont permis de décrire les progrès de la maladie de son héroïne poitrinaire. M. de Noailles, dont la fille était atteinte de la même maladie, pria Dumas d’interrompre la publication d’Amaury dans le feuilleton de la Presse. La publication ne fut reprise qu’après la mort de Mlle de Noailles.
Gabriel Lambert, par Alex. Dumas. — Paris, H. Souverain, éditeur, 1844. Imp. Dépée à Sceaux. 2 vol. in-8, non rognés. Brochés, 15 fr.
T. I, 295 p. chiff., plus 1 f. pour la table ;
T. II, 303 p. chiff. plus 1 f. pour la table.
Ainsi que l’indique la couverture imprimée, ce roman forme les T. 69 et 70 de la Bibliothèque des Romans nouveaux.
L’introduction de ce roman est charmante.
Le Château d’Eppstein, par Alex. Dumas. — Paris, de Potter, 1844. 3 vol. in-8, 15 fr.
Cécile, par Alex. Dumas, Paris, Dumont, 1844, 2 vol. in-8 10 fr.
Vingt ans après, suite des Trois Mousquetaires, par Alex. Dumas. — Paris, Baudry. 1845 ; 10 vol. in-8, 50 fr.
T. I, 332 p. et table
T. II, 334 p. id.
T. III, 334 p. id.
T. IV, 319 p. id.
T. V, 324 p. id.
T. VI, 315 p. id.
T. VII, 312 p. id.
T. VIII, 312 p. id.
T. IX, 296 p. id.
T. X, 302 p. id. — Une partie du T. X a été remplie par Giorgione.
Le même, 1846. — Paris, Michel Lévy ; 8 vol. in-8.
Cette suite a été écrite en collaboration avec Aug. Maquet.
Elle ne le cède en rien à la première, comme intérêt et comme peinture de l’époque.
Il y a quelques exemplaires en papier vergé ; M. E. Baillet en possédait un broché.
Éditions illustrées :
1 vol. g. in-8, de 595 p. ; Paris, Fellens et Dufour, 1846 ; 37 gravures, 20 fr.
37 vol. in-4o, Paris, Marescq et O, 1853, 12 fr.
Les Frères Corses, par Alex. Dumas. Paris, Souverain,
1845 ; 2 vol. in-8, 12 fr.
T. I, 302 p.
T. II, 312 p. ; dédié à P. Mérimée. — Le T. II se termine par : Mes Infortunes de Garde National.
Les éditeurs Marescq et Cie ont publié en 1853, au prix de 4 fr., une édition illustrée in-4.
La Villa Palmieri, par Alex. Dumas. — Paris, Dolin, 1845 ; 2 vol. in-8, 10 fr.
T. I, 279 p.
T. II, 239 p.
Les Médicis, par Alex. Dumas. — Paris, Recoules, 1845 ; 2 vol. in-8, 10 fr.
Une Fille du Régent, par Alex. Dumas, en collaboration avec M. Maquet. — Paris, Cadot, 1848 ; 4 vol. in-8, 25 fr.
Roman très intéressant. Une édition in-4, illustrée par J. A. Beaucé, a paru en 1857 chez Marescq et Cie, au prix de 4 fr. 50.
La Reine Margot, par Alex. Dumas. — Paris, Garnier frères, 1845 ; 6 vol. in-8, 35 fr.
Le même, Paris. — Michel Lévy, 1846 ; 2 vol. in-18.
En collaboration avec Aug. Maquet ; a paru d’abord dans La Presse.
C’est le premier roman de cette amusante série : La Reine Margot, La Dame de Monsoreau, Les Quarante cinq.
Les éditeurs, Marescq et Cie, ont publié en 1853, au prix de 8 fr., une édition en 2 vol. g. in-8, illustrée par E. Lampsonius et Lancelot.
La Guerre des Femmes, par Alex. Dumas, fait en collaboration avec M. Aug. Maquet. — Ouvrage en 4 parties :
Nanon de Lartigues. Paris, de Potter, 1845. 2 vol. in-8 ;
Madame de Condé, Paris, id. 1845. 2 vol ;
La Vicomtesse de Cambes, Paris, id. 1845. 2 vol ;
L’Abbaye de Peyssac, Paris, id. 1846. 2 vol.
Ce roman avait paru en 1844 dans le feuilleton de La Patrie… Il a été augmenté de deux épilogues, dans l’impression en volumes.
Ensemble, 8 vol. in-8, 40 fr.
Louis XIV et son Siècle, par Alex. Dumas. — Paris,
Passard, 1845-1846 ; 9 vol. in-8, 40 fr.
Le même ouvrage, en 2 vol. g. in-8, illustré de 60 gravures et 240 vignettes. — Paris, Dufour, Mulat et Boulanger, 1844-45, 25 fr.
Michel-Ange et Raphaël, par Alex. Dumas. — Paris, Recoules, libraire-éditeur, commissionnaire, 1846 ; 2 vol. in-8 de 345 et 306 p., plus une table à chaque volume.
Édition originale, couverture jaune imprimée, broché, 15 fr.
Sur le verso de la couverture sont annoncés :
Les Médicis, par Alex. Dumas. — 2 vol in-8 ;
Quinze jours au Sinaï, par le même. — 2 vol. in-8 ;
Jacques Ortis, par le même. — 1 vol. in-8,
L’Allée des Veuves, par Charles Rabou. — 3 vol. in-8 ;
Louison d’Arquien, par le même. — 1 vol. in-8 ;
Le Pauvre de Montlery, par le même. — 1 vol. in-8 ;
Le Capitaine Lambert, par le même. — 2 vol. in-8 ;
Les Boudoirs de Paris, par le duc d’Abrantès. — 6 vol. in-8 ;
Napoléon en Campagne, par E. Marco Saint-Hilaire. — 2 vol. in-8 ;
Mémoires d’un confesseur, par C. Bodin. — 2 vol. in-8 ;
Le Ghetto ou le Quartier des juifs, par le bibliophile Jacob, 2 vol. in-8 ;
Adrienne, par H. Delatouche. — 4 vol. in-8 ;
La jeune Régente, par Michel Masson. — 3 vol. in-8 ;
Le Dragon rouge, par Léon Gozlan. — 2 vol. in-8 ;
L’Honneur du marchand, par Michel Masson. — 2 vol. in-8 ;
Pélaio, par Édouard Corbière. — 2 vol. in-8 ;
La Vipère, par Jules Lacroix. — 2 vol. in-8 ;
La Tireuse de cartes, par le même. — 2 vol. in-8 ;
Le Favori de la Reine, traduit par Ducket. — 4 vol. in-8.
Allan Cameron, par Walter-Scott. — 2 vol. in-8 ;
Le Docteur Rouge, par Jean Laffitte. — 3 vol. in-8 ;
Le Gage du Roi, par le même. — 2 vol. in-8 :
Une larme du Diable, par Théophile Gautier. — 1 vol. in-8 ;
La comédie de la Mort, par le même. — 1 vol. in-8 ;
Le Château des Pyrénées, par Frédéric Soulié. — 5 vol. in-8 ;
Les Prétendus, par le même. — 2 vol. in-8 ;
Maison de Campagne à vendre, par le même. — 1 vol. in-8 ;
Mystères de Londres, par Paul Féval. — 11 vol. in-8.
Le Chevalier de Maison Rouge, par Alex. Dumas. — Paris, Alexandre Cadot, 1846 ; 6 vol. in-8, 35 fr.
Un des romans les plus attachants de l’auteur ; en collaboration
avec M. Auguste Maquet.
T. I, 307 p.
T. II, 316 p.
T. III, 295 p.
T. IV, 312 p.
T. V, 303 p.
T. VI, 333 p. — Ce dernier volume est formé, pour la
plus grosse part, par la Chasse au Chastre.
Une édition illustrée par E. Lampsonius a paru chez Marescq et Cie en 1853 : in-4, prix 4 fr.
La dame de Monsoreau, par Alex. Dumas. —
Paris, 1846 ; 8 vol. in-8, 40 fr.
Le même, Michel Lévy, 1847 ; 3 vol. in-18, 6 fr.
Un des meilleurs romans de Dumas ; le personnage de Chicot, le fou du Roi, est impérissable. M. Auguste Maquet a collaboré à cet ouvrage.
Une édition, in-4, illustrée par J. A. Beaucé, a été publiée en 1857 par Marescq et Cie, à 3 fr. 50.
Le Bâtard de Mauléon. — Paris, Cadot, 1846 ; 9 vol.
in-8, 35 fr.
Cet ouvrage fut publiée d’abord dans le « Commerce » après avoir été refusé par La Presse.
En collaboration avec Maquet. — Très intéressant.
T. I, 303 p.
T. II, 304 p.
T. III, 304 p.
T. IV, 304 p.
T. V, 320 p.
T. VI, 269 p.
T. VII, 304 p.
T. VIII, 308 p.
T. IX, 319 p. — Le T. IX se termine par Guillaume Tell.
Les deux Diane, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot,
1846-47 ; 10 vol. in-8, 30 fr.
Cet ouvrage doit être rayé des œuvres d’Alex. Dumas, car il a été écrit par M. Paul Meurice seul, ainsi que l’a reconnu Dumas lui-même, qui l’avait couvert de son nom, et a avoué ne l’avoir jamais lu.
Mémoires d’un Médecin : Joseph Balsamo, par Alex.
Dumas. — Paris, Cadot, 1846-1848 ; 19 vol. in-8, 80 fr.
Toutes les qualités de Dumas et de M. A. Maquet, son collaborateur, se retrouvent dans ce roman, un des plus remarquables qu’ils aient écrit.
Une édition illustrée de ce roman, 2 vol. g. in-8 avec
64 gravures, a été publié en 1863, par Dufour-Mulat, au prix
de : 20 fr.
Impressions de Voyage : De Paris à Cadix, par Alex.
Dumas. — Paris, Garnier frères, 1848 ; 5 vol. in-8, 35 fr.
Un des plus intéressants ouvrages de la série des Impressions ;
mérite d’être recueilli par les amateurs.
Les Quarante-cinq, par Alex. Dumas, en collaboration
avec M. Auguste Maquet. — Paris, Cadot, 1848. 10 vol.
in-8, 60 à 70 fr.
Suite et fin de la Dame de Monsoreau, et non moins intéressant. Ces deux romans doivent figurer parmi les meilleurs dans une collection des œuvres de Dumas.
Une édition illustrée par J. A. Beaucé et Coppin, en 3 vol. g. in-8, a paru en 1861, chez Lécrivain et Toulon, au prix de 4 fr.
Le Vicomte de Bragelonne, ou Dix ans plus tard. Suite des Trois Mousquetaires et de Vingt ans après, par Alex. Dumas, en collaboration avec M. Aug. Maquet. — Paris, Michel Lévy frères, 1848 à 1850. 26 vol. in-8, 100 à 120 fr.
On retrouve encore ici, après les Mousquetaires et Vingt ans après, une intrigue dont l’intérêt ne languit jamais, une peinture brillante de la Cour du Roi Soleil, une imagination merveilleuse, de l’esprit à profusion. Mais 44 volumes pour l’épopée complète des Mousquetaires, c’est bien encombrant !
Éditions illustrées :
Paris, Mulat et Boulanger, 1851. 2 vol. g. in-8, avec 58 gravures, publiés à 21 fr.
T. I, 548 p. T. II, 556 p. — Le classement des gravures se trouve à la fin.
Paris, Marescq et Cie, 1853. 1 vol. in-4, illustré par J. A. Beaucé, Philippolaux, etc., 6 fr.
Les mille et un Fantômes, par Alex. Dumas, en
collaboration avec M. Paul Bocage. — Paris, Gadot, 1849.
2 vol. in-8, 12 fr.
Le même ouvrage illustré a été publié en 1853 par Marescq, in-4, au prix de 4 fr.
La Régence, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1849.
2 vol. in-8, 10 fr.
Le même, g. in-8 avec 16 gravures, Paris, 1860, chez Dufour et Mulat, publié à 15 fr.
Louis XV, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 149.
4 vol. in-8, 15 fr.
Le Collier de la Reine, (2e partie des Mémoires d’un Médecin), par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1849-1850. 9 vol. in-8, 50 fr.
T. I, 311 p.
T. II, 311 p.
T. III, 303 p.
T. IV, 301 p.
T. V, 319 p.
T. VI, 304 p.
T. VII, 311 p.
T. VIII, 311 p.
T. IX, 288 p.
T. X, 304 p.
T. XI, 277 p.
Cette suite de Joseph Balsamo est tout aussi intéressante que la première partie. Elle a été écrite en collaboration avec M. Auguste Maquet.
Le même, g. in-8, avec 40 gravures. — Paris, Dufour, Mulat, 1863. Publié à 12 fr.
La Tulipe Noire, par Alex. Dumas. — Paris, Baudry,
(s. d.) 1850. 3 vol. in-8, 15 fr.
T. I, 317 p.
T. II, 305 p.
T. III, 317 p.
La Femme au Collier de Velours, par Alex. Dumas. — Paris, Alexandre Cadot, éditeur, 1851 (Imp. Dépée, à Sceaux.)
T. I, 326 p. et 1 feuillet pour la table.
T. II, 353 p. id. id.
Poétique et attachant récit des amours d’Hoffmann avec Antonia et avec la danseuse parisienne Arsène.
La première partie de cet ouvrage renferme une charmante
étude sur C. Nodier et sur les Soirées de l’Arsenal. Les deux volumes brochés, 15 fr.
Les Mariages du père Olifus, par Alex. Dumas. — Paris, Alexandre Cadot, éditeur, 32, rue de la Harpe, 1850. Imp. de E. Dépée, à Sceaux. 5 vol. in-8.
T. I, 326 p. plus la table,
T. II, 303 p. id.
T. III, 305 p. id.
T. IV, 297 p. id.
T. V, 327 p., id.
5 vol. in-8, couverture jaune imprimée, reproduisant le
titre, 25 fr.
Les Mariages d’Olifus ne commencent que dans le 2e volume et finissent dans le 4e. La fin de l’ouvrage est remplie par le Testament de Chauvelin.
Ce méli-mélo ne laisse pas que d’être très amusant à lire. Nous croyons que M. Paul Bocage a collaboré aux Mariages d’Olifus.
Louis XVI, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1850-1851. 5 vol. in-8, 15 fr.
Le trou de l’Enfer, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot,
1850-1851. 4 vol. in-8, 20 fr.
Le même : Édition illustrée. — Paris, Lécrivain et Toulon, 1861. 1 vol. in-4o, publiée à : 4 fr.
Histoire d’une Colombe, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 4851. 2 vol. in-8, 10 fr.
Impressions de Voyage : Le Véloce, ou Tanger, Alger et Tunis, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1848-1851.4 vol. in-8, 25 à 30 fr.
T. I, 363 p.
T. II, 331 p.
T. III, 309 p.
T. IV, 343 p. — Les couvertures et le titre du T. I, portent en vignette le vapeur le Véloce.
Suite de Paris à Cadix ; ouvrage intéressant, mérite d’être recueilli. Il renferme de charmantes vignettes sur bois, de Giraud, intercalées dans le texte, représentant les épisodes du voyage et les portraits des voyageurs, et 6 gravures hors texte.
« — Avez-vous lu mon Voyage à Tunis ?
« — Non.
« — Je le regrette, parole d’honneur ! C’est une des choses les plus amusantes que j’aie écrites. »
Le Drame de Quatre-vingt-treize : Scènes de la vie révolutionnaire, par Alex. Dumas. — Paris, Souverain, 1851-1852. 7 vol. in-8, 20 fr.
Les Drames de la Mer, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1852. 2 vol. in-8, 10 fr.
Un Gil-Blas en Californie, par Alex. Dumas. — À Paris, Cadot, 1852. 2 vol. in-8, 120 fr.
T. I, 319 p.
T. II, 296 p.
Dans quelques exemplaires, le titre du T. I, porte par erreur la date 1854.
Histoire de deux siècles, ou la Cour, l’Église et le
Peuple, depuis 1850 jusqu’à nos jours, comprenant la
splendeur et les misères de Louis XIV, suivie de la vie
privée et politique de Louis Philippe Ier. — Paris, Dufour et
Mulat. 4852. 2 vol. g. in-8, avec 30 gravures, 20 fr.
Histoire de la vie politique et privée de Louis
Philippe. — Paris, Dufour et Mulat, 1852. 2 vol. g. in-8,
avec 30 gravures, 10 fr.
Le dernier Roi des Français, 1771 à 1851, par
Alex. Dumas. — Paris, Souverain, 1852. 8 vol. in-8, 25 fr.
Olympe de Clèves, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot,
1852. 9 vol. in-8, 45 fr.
Dans cet ouvrage, comme dans la plupart de ceux destinés aux cabinets de lecture, il y a sur les titres des erreurs de date et de tomaison.
Dieu dispose, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1852.
6 vol, in-8, 30 fr.
Suite du Trou de l’Enfer.
Conscience, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1853.
5 vol. in-8, 25 fr.
Dumas nous apprend dans ses Causeries, qu’il a intitulé ainsi ce roman pour remercier le romancier flamand Conscience de lui avoir permis d’y intercaler deux chapitres empruntés à l’un de ses ouvrages. Dumas considérait ce roman comme un de ses meilleurs.
T. I, 304 p.
T. II, 331 p.
T. III, 303 p.
T. IV, 287 p.
T. V, 333 p.
Dumas a voulu faire une œuvre dans le genre de Clélie et de La mare au diable, de Georges Sand. Il a réussi.
Le cinquième volume de Conscience se termine par deux
nouvelles : Le Pendu de la Piroche ; Les trois chants du
bossu.
Ange Pitou, par Alex, Dumas, en collaboration avec
M. Auguste Maquet. — Paris, Cadot, 1853. 8 vol. in-8,
30 fr.
Suite de Balsamo et du Collier de la Reine, mais bien moins intéressant.
Une édition g. in-8, avec 27 gravures, a été publiée en 1857 par Dufour et Mulat au prix de 8 fr.
La Comtesse de Charny, par Alex. Dumas. — Paris,
Cadot, 1853-1855. 19 vol. in-8, 60 fr.
Suite d’Ange Pitou et complément des Mémoires d’un Médecin.
Une édition en 2 vol. g. in-8, illustrée de 64 gravures, a été publiée en 1858, par Dufour et Mulat, au prix de 20 fr.
Mes Mémoires, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot,
1852-1854. 22 vol. in-8, 80 fr.
Ces Mémoires sont très intéressants, en laissant de côté toutefois ce qui se rapporte à la politique ; ils renferment sur les écrivains et artistes de l’époque, sur les pièces de théâtre de l’auteur, des renseignements précieux.
Histoire de dix-huit ans, depuis l’avènement de
Louis Philippe jusqu’à la Révolution de 1848. — Paris,
Krabbe, 1853. 2 vol. in-8, 10 fr.
Histoire de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
— Paris, Dufour et Mulat, 1853. 3 vol. g. in-8, avec 40 vignettes,
20 fr.
Isaac Laquedem, par Alex. Dumas. — Paris, Marchand,
1853. 2 vol. in-8, 10 fr.
Dumas nous apprend dans la préface du drame des Mohicans de Paris, qu’il avait vendu ce roman au Constitutionnel, au prix de 80.000 fr., et que la censure en arrêta la publication.
Le Pasteur d’Ashbourn, par Alex. Dumas. — Paris,
Cadot, 1853. 8 vol. in-8, 40 fr.
Le Pasteur d’Ashbourn fait partie de cette série de romans que Dumas écrivit à Bruxelles de 1852 à 1854, et qui révèlent une face nouvelle de son talent.
Une vie artiste, par Alex. Dumas. — Paris, Alexandre
Cadot, éditeur, 37, rue Serpente, 1854. Imprimerie Dépée à
Sceaux. 2 vol. in-8 de 315 et 323 p. ; brochés, couverture jaune,
imprimée avec le titre, 15 fr.
Biographie de l’acteur Mélingue écrite avec la verve de Dumas et avec le cœur de l’ami pour celui qui a si bien fait vivre ses créations : D’Artagnan, Chicot, Cellini, Comte Hermann, etc...
Sur la couverture du T. I sont annoncées entre autres, les publications d’Alex. Dumas :
Les Mohicans de Paris, (partie) 2 vol ;
Catherine Blum, 2 vol ;
Vie et aventures de la princesse de Monaco, 2 vol ;
Souvenirs, (1830 à 1842) 4 vol ;
El Salteador, 3 vol ;
Le Pasteur d’Ashboum, 8 vol ;
Conscience, 5 vol ;
Un Gilblas en Californie, 2 vol ;
Les drames de la mer, 2 vol ;
Olympe de Clèves, 9 vol.
Au verso du faux-titre, sont annoncés les ouvrages de Georges Sand :
La Filleule, 4 vol. — Mont’Revèche, 4 vol. — Les maîtres sonneurs, 4 vol. — François le Champy, 2 vol.
Sous presse : Adriani.
T. II. — Annonces diverses sur la couverture et au verso du faux-titre ; entre autres :
Ouvrages d’Eugène Sue :
La famille Jouffroy, 7 vol. — Fernand Duplessis, 6 vol. — Mémoires d’un mari, 4 vol. — Gilbert et Gilberte, 7 vol. — La marquise Cornelia d’Alfi, 2 vol. — L’Institutrice, 4 vol. — Les enfants de l’Amour, 4 vol.
El Saltéador, par Alex. Dumas. — Paris, Alex. Cadot, éditeur, 37, rue Serpente, 1854. Imp. E. Dépée, à Sceaux.
T. I, 313 p. chif., plus la table ;
T. II, 399 p. id.
T. III, 333 p. id.
Roman Espagnol, de cape et d’épée ; la fin du 3e volume, à
partir de la page 269, est remplie par Les Étoiles Commis-voyayeurs.
— 3 vol. in-8, 15 fr.
Le même, g. in-8 avec cinq gravures. — Paris, Dufour, Mulat et Boulanger, 1857, publié à 2 fr.
Catherine Blum, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot,
1854. 2 vol. in-8, 15 fr.
T. I, 319 p.
T. II, 320 p. — C’est de ce roman que Dumas a tiré les
Gardes Forestiers. La préface renferme de curieux détails.
Saphir, pierre précieuse, montée par Alex. Dumas. — Paris, Coulon-Pineau, 1854. 1 vol. in-12, publié à 2 fr. 50.
Souvenirs de 1830 à 1842, par Alex. Dumas. —
Paris, Cadot, 1854. 2 vol. in-8, 10 fr.
Vie et aventures de la princesse de Monaco,
recueillies par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1854. 6 vol.
in-8, 25 fr.
« Il va sans dire que je suis purement et simplement l’éditeur de Catherine Charlotte de Grammont de Grimaldi, duchesse de Valentinois, princesse de Monaco. »
Ingénue, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1854. 7 vol.
in-8, 25 fr.
La publication de ce roman, commencée en feuilleton dans un journal, le Siècle, croyons-nous, fut arrêtée par un procès intenté par les descendants de Restif de la Bretonne.
Les Mohicans de Paris, par Alex. Dumas. — Paris,
Cadot, 1854-1855. 19 vol. in-8, 60 fr.
Il y a dans ce roman et dans celui de Salvator, qui en est la suite, des pages d’un vif intérêt et de curieux tableaux des mœurs de la Restauration, mais certains épisodes trainent en longueur.
Une édition illustrée des Mohicans de Paris, 4 vol. g. in-8, avec 52 gravures, a été publiée en 1859, au prix de 25 fr., par Dufour, Mulat et Boulanger.
La dernière année de Marie Dorval, par Alex.
Dumas. — Paris, à la Librairie Nouvelle, 1855. 1 vol. in-32
de 96 p., avec un portrait de Dorval. 2 fr.
Cet ouvrage fut écrit par Dumas dans un sentiment de regret et d’affection pour l’admirable artiste, l’Adèle d’Antony, la Ketty Bell de Chatterton, morte pauvre et presque oubliée du public.
Le Page du Duc de Savoie, par Alex. Dumas. —
Paris, Cadot, 1855. 8 vol. in-8, 40 fr.
Les éditeurs, Dufour, Mulat et Boulanger, ont publié en 1863 une édition g. in-8 de cet ouvrage, avec 13 gravures, au prix de 6 fr.
Salvator, suite et fin des Mohicans de Paris, par Alex,
Dumas. — Paris, Cadot, 1855-1859. 14 vol. in-8,
60 fr.
Il y a moins de longueurs et plus d’intérêt que dans les Mohicans de Paris.
M. Paul Bocage a collaboré avec Dumas pour ces deux ouvrages.
Les Grands Hommes en robe de chambre :
Richelieu, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1856. 5 vol.
in-8, 25 fr.
Les Grands Hommes en robe de chambre :
César, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1857-1858, 7
vol. in-8, 30 fr.
Le Tome VII se termine par Gérard le Tueur de lions.
— « Quand avez-vous fait cette histoire de César ?
— Dame ! il y a un an. — Excusez, c’est que comme on n’en a point parlé dans le monde savant.....
— Oh ! le monde savant ne parle jamais de moi.
— Une histoire de César doit cependant faire une certaine sensation.
— Celle là n’en a fait aucune ; on l’a lue, voilà tout. »
Madame du Deffand, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot,
1856-1857. 8 vol. in-8, 40 fr.
Les éditeurs Michel Lévy ont publié le même ouvrage en 1862, sous le titre : Mémoires d’une aveugle, avec la suite : Les confessions de la Marquise.
Ensemble, 4 vol. in-12, 4 fr.
Le Lièvre de mon Grand’Père. — Paris, Cadot,
1857. 1 vol. in-8, de 311 p. 5 fr.
« Vous le savez, cher lecteur, il est connu (des biographes bien entendu), que je n’ai pas fait un seul de mes douze cents volumes. »
« Mais comme je ne veux pas qu’à l’endroit du véritable auteur de ce livre plane la fâcheuse obscurité qui plane sur les autres, j’entreprends de raconter dans cette causerie-préface la façon dont il voit le jour, et, tout en me réservant le titre du parrain qui le tient sur les fonts de la publicité, de faire connaître son véritable père. »
« Son véritable père a nom : M. de Cherville. »
Les Compagnons de Jéhu, par Alex. Dumas. —
Paris, Cadot, 1857. 7 vol. in-8, 30 fr.
Roman intéressant qui a été inspiré à l’auteur, comme Les Blancs et les Bleus, par les Souvenirs de la Révolution, de Charles Nodier.
Le personnage de Roland et celui de lord Taulay lui ont été donnés par son fils, Alex. Dumas, à Sainte-Assise, près Melun, où celui-ci travaillait alors à sa pièce, La question d’argent.
Le Meneur de loups, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot,
1857. 3 vol. in-8, 15 fr.
Le Capitaine Richard, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1858. 3 vol. in-8, 15 fr.
Black, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1858. 4 vol. in-8, 15 fr.
Ammalat Beg, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1859. 2 vol. in-8, 10 fr.
Le Caucase, par Alex. Dumas. — Paris, Librairie Théâtrale, 1859. 1 vol. in-4, 5 fr.
Charles le Téméraire, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1859. 2 vol. in-12, 2 fr.
Le Chasseur de sauvagine, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1859. 2 vol. in-8, 10 fr.
Les Louves de Machecoul, par Alex. Dumas. — Paris, Cadot, 1859. 10 vol. in-8, 40 fr.
L’édition illustrée, 1 vol. in-8 avec 15 gravures, a paru en 1860, chez Dufour, et Mulat et Boulanger, au prix de 7 fr. 50
La Maison de glace, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1860. 2 vol in-18, 2 fr.
Mémoires de Garibaldi, traduits sur le manuscrit original, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1860. 2 vol. in-12, 2 fr.
Les mêmes, précédés d’un discours de V. Hugo sur Garibaldi, et d’une introduction par Georges Sand, 1re à 3e parties. — in-12.
Bruxelles, Méline, Cans et Cie, 1861, 6 fr.
Cette édition, la seule complète, fut interdite en France.
Monsieur Coumbes, par Alex. Dumas. — Paris, Librairie Nouvelles, Bourdillat et Cie, éditeur, 1860. 1 vol. in-12, publié à 2 fr. — Roman Marseillais.
Le Père Gigogne, conte pour les enfants, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1860. 2 vol. in-12, publié à : 2 fr.
Le Père la Ruine, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1860. 1 vol. in-12, publié à : 1 fr.
La Route de Varennes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères. 1860. 1 vol. in-12. publié à : 1 fr.
Causeries, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1860. 2 vol. in-12, 3 fr.
Comme Bric à Brac et les Morts vont vite, les Causeries
méritent d’être recherchées, à cause des récits amusants qu’elles
renferment, et de certains détails sur les artistes et écrivains
de l’époque, détails qu’on ne trouve pas ailleurs. C’est du reste
par la réunion d’articles publiés dans les Recueils périodiques,
que ces ouvrages ont été formés.
Les Drames galants, La marquise d’Escoman, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1860. 2 vol. in-12, 6 fr.
De Paris à Astrakan : Nouvelles impressions de voyage, par Alex. Dumas — Paris, Librairie Nouvelle, A. Bourdillat et Cie, éditeur, 1860. Imp. A. Bourdillat, 3 vol. in-12, 6 fr.
Ouvrage amusant, la préface et le prologue sont curieux.
Bric à Brac, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1861. 2 vol. in-12, très amusants, méritent d’être recueillis, 3 fr.
Les Garibaldiens : Révolution de Sicile et de Naples, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1861. 1 vol. in-12, 3 fr.
Les Morts vont vite, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1861. Typ. Variganet à Lagny, 2 vol. in-12, publiés à : 2 fr.
Très intéressantes études sur E. Sue, A. de Musset, Achille Devéria, Lefèvre Deumier, Marie Dorval, Chateaubriant, Duc et Duchesse d’Orléans, Hégésippe Moreau et Béranger.
La Boule de Neige, par Alex. Dumas. — Michel Lévy frères, 1862. 1 vol. in-12, 1 fr.
Trois maîtres, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1862. 1 vol. in-12, publié à : 1 fr.
Italiens et Flamands, 1re et 2e série, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1862. 2 vol. in-12, 2 fr.
Sultanetta, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1862. 1 vol. in-12, publié à : 1 fr.
Jane, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1863. 1 vol. in-12 publié à : 1 fr.
Madame de Chamblay, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy, 1863. 2 vol. in-12, 2 fr.
La Princesse Flora, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1863. 1 vol. in-12, publié à : 1 fr.
La Dame de volupté, Mémoires de mademoiselle de Luynes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1863. 2 vol. in-12, 2 fr.
Les deux Reines, suite et fin des Mémoires de mademoiselle de Luynes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1864. 2 vol. in-12, 2 fr.
La San-Félice, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1864-1865. 9 vol. g. in-18 ; couverture orange imprimée, 15 fr.
On retrouve encore dans ce roman, mais avec un certain déclin toutefois, les qualités du Maître. C’est la dernière œuvre de longue haleine qu’il ait publiée. À ce titre elle a son importance, et mérite d’être recueillie.
Impressions de voyage : En Russie, par Alex. Dumas.
— Paris, Michel Lévy frères, 1865. 4 vol. in-12, 4 fr.
Un pays inconnu, par Alex. Dumas. — Paris, Michel
Lévy frères, 1865. 1 vol. in-12, publié à : 1 fr.
Souvenirs d’une favorite, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1865. 4 vol. in-12, publiés à 8 fr.
Les Grands Hommes en robe de chambre : Henri IV, Louis XII et Richelieu, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1866. 2 vol. in-12, publiés à 2 fr.
« Peut-être, si ces études ont du succès, nous hasarderons-nous à remonter jusqu’à Alexandre, et à descendre jusqu’à Napoléon. » (Préface du livre.)
Le volume de Louis XIII et Richelieu avait paru à la même librairie en 1860, au prix de 1 fr.
Les Hommes de fer, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1867. 1 vol. in-12, publié à : 1 fr.
Les Blancs et les Bleus, par Alex. Dumas. — Paris,
Michel Lévy frères, 1867-1868. 3 vol. in-12, publiés à 3 fr.
Ce roman, ainsi que le dit Dumas dans sa préface, est la continuation des Compagnons de Jéhu. Dumas a mis en scène dans le premier volume Charles Nodier, âgé de 13 à 14 ans ; il s’est servi des renseignements qu’il tenait de Nodier lui même, son illustre ami, et des Souvenirs de la Révolution de cet auteur. Aussi lui a-t-il dédié son livre :
« Ce livre est dédié à mon illustre ami et collaborateur Charles Nodier. J’ai dit collaborateur, parce que l’on se donnerait la peine d’en chercher un autre, et ce serait peine perdue. »
Ce livre, un des derniers publiés par Dumas, mérite d’être recueilli.
Histoire de mes bêtes, par Alex. Dumas. — Paris, Michel Lévy frères, 1868. 1 vol. in-18, publié à : 1 fr.
ÉCRITS RELATIFS À DUMAS
Dumas a été, de tous les écrivains peut-être, le plus attaqué et le plus injurié. Cela l’inquiétait peu et l’empêchait encore moins de produire.
Les écrits relatifs à Dumas, dont nous donnons la liste ci-après, sont, à l’exception de ceux de MM. Ghincholle et J. Janin, des libelles diffamatoires dont le temps a déjà fait justice pour la plupart, et dont deux ou trois seulement survivront grâce à l’esprit de leurs auteurs.
Fabrique de Romans, Maison Alex. Dumas et Cie, par Eugène de Mirecourt. — Paris, 1845. in-8, broché, 6 fr.
La traite des Blancs, Comédie en trois actes, en vers, Zédiée à la maison Alex. Dumas et Compagnie, par Aim. Bourdon. — Paris, 1865. in-12, broché, 6 fr.
Procès Buloz contre Alexandre Dumas ; 1854.
M. Buloz et M. Alex. Dumas. — In-8 de 15 p. ; publié dans le Journal des Artistes, 15 décembre 1844.
Le soleil Alexandre Dumas, par Clémence Badère ; 1855. 1 vol. in-8.
Le Critique J. Janin et le dramaturge Alexandre Dumas, à propos des Demoiselles de Saint-Cyr, comédie en cinq actes, 1843.
Réponse d’un Cochon à M. Alexandre Dumas ; 1848. — 1 feuillet in-folio.
Le Mousquetaire, journal de M. Alexandre Dumas. — 26 janvier 1851.
Diatribe contre Buloz et la rédaction de la Revue des Deux Mondes.
Le Chevalier de Maison Rouge, portraits et costumes des artistes jouant dans le drame. — Théâtre historique 1847. 14 pl. in-8.
La suite des pièces ci-dessus formait le no 265 du catalogue Liepmannssohn, 1872.
Galerie des contemporains illustres, par un Homme de rien (L. de Loménie). — M. Alexandre Dumas ; 1843. — Alexandre Dumas, par Mirecourt ; 1856. — Notices sur Alexandre Dumas, par Cayla, (Petit Journal du 13 février 1862). — Alexandre Dumas aujourd’hui, par Ch. Chincholle, avec photographies par P. Petit ; 1869 ; g. in-8.
Jules Janin et Alexandre Dumas ; mars 1871. Portrait à
l’eau-forte par Flameng. — Paris, librairie des bibliophiles,
rue Saint-Honoré, 338 ; 1871. Imprimerie de Jouaust. 1 vol.
in-12 de 94 p.. chiff., pap. vergé, 3 fr.
Tiré à 500 exemplaires, plus 15 sur Chine et 15 sur Whatman. Joli volume. Comme ouvrage, c’est de la phraséologie pure ; pas une date, pas un fait, pas un seul renseignement utile.
Alexandre Dumas roi de Naples. — Paris, Dentu, 1860. Brochure anonyme, g. in-8 de 32 p.
M. Alexandre Dumas sur la sellette, par Juvénal. — Paris, rue Saint-Honoré, n° 70, 1845 ; g. in-8 de 13 p., en vers.
Alexandre Dumas embêté, par M. Croton-Duvivier. — Paris, 1855. In-8 de 16 p.
Voltaire turlupiné par Alexandre Dumas. Publication nouvelle de M. Croton-Duvivier. — Paris, Charles Nolet, 1855. In-8 de 20 p.
Alexandre Dumas dévoilé par le Marquis de la Pailleterie,
marchand de lignes pour la France et l’exportation, ex-missionnaire français en Espagne et en Afrique, tueur de lions, protecteur d’Abd-el-Kader, sauveur des sauvés, plaqué de l’ordre de Charles III, pendu du Nicham, chevalier d’une Légion d’honneurs et d’une foule d’autres pailleteries. — Paris, à la librairie du passage du Grand-Cerf, 1847. Un vol. in-12 de 36 p. ; rare, 6 fr.
Très amusante et spirituelle diatribe sur les voyages et les procès de Dumas, alors à l’apogée de ses succès. — Mérite d’être recueillie.
Les dépêches échangées entre le maréchal Bugeaud, le ministre de la marine, de la guerre, et le contre-amiral Rigodit, au sujet du Véloce et d’Alex. Dumas, ont été publiées dans la Revue Rétrospective. La lettre du maréchal Bugeaud réduit à sa juste valeur cet incident dont l’importance avait été exagérée par les passions du moment.
Plaidoirie de Me Crémieux, défenseur de MM. Michel Lévy frères. — Paris, 1857, in-4 de 68 p. ; rare. 6 fr.
Importante pour l’histoire des œuvres de Dumas.
Examen phrénologique du caractère d’Alexandre Dumas, par M. A. Castle, M. D. — Londres 1855 ; in-8 de 23 p., écrit en anglais.
Dumas a donné la traduction de cette notice dans ses Causeries.
En terminant notre travail bibliographique sur Alexandre Dumas, nous avons à cœur de reconnaître et de déclarer toute l’insuffisance de ce travail qui doit être considéré comme une ébauche, avancée dans certaines parties, mais à peine indiquée dans d’autres. Le théâtre de Dumas peut encore se trouver en éditions originales, mal conservées le plus souvent, mais suffisantes pour les indications bibliographiques. Il n’en est pas de même des romans tirés à 1200 exemplaires pour les cabinets de lecture. Les meilleurs, lus avidement, maculés, déchirés, sont à peu près perdus ; malgré les recherches actives de nos libraires, et le désir que nous avions de les posséder ou tout au moins de les voir, c’est à peine si nous avons pu nous procurer la moitié des romans de Dumas, en éditions originales et brochées, dans une période de quinze années ; et encore devons-nous nous estimer heureux d’avoir eu cette chance.
Le concours bienveillant de nos confrères nous permettra sans doute de combler les lacunes et de réparer les nombreuses erreurs qu’il était impossible d’éviter en l’absence de documents
complets.
- ↑ M. Jules Claretie : Pétrus Borel, le lycantrope, sa vie, ses écrits, etc. Paris, Pincebourde, 1865 ; in-16.