Revue des Romans/Johann Timotheus Hermes

Revue des Romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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HERMÈS (J. Timothée), pasteur de Breslau.


*VOYAGE DE SOPHIE EN PRUSSE, trad. de l’allemand sur la 12e édit. par Delamare, 3 vol. in-8, an IX. — Sophie de Hohenwald, orpheline et sans fortune, a été élevée à Memel dans la maison d’une dame Évrard qui, n’ayant aucunes nouvelles de sa fille unique établie en Saxe, a lieu de redouter pour elle de sinistres événements. À dix-huit ans, Sophie, pour calmer ses craintes, et par un désir secret de voir le monde et d’en être vue, se propose d’aller elle-même en Saxe prendre des informations. Elle part avec un aventurier qu’elle a quelque raison de croire son frère. Parmi ses compagnons de voyage, elle distingue un beau jeune homme nommé Lesser, qui jusqu’à la fin du roman est l’objet des vœux de Sophie ; elle-même, sans le savoir, est la dame de ses pensées. En arrivant à Kœnigsberg, Sophie est guidée dans le choix d’un hôtel par un honnête marin nommé Puff, qui a amassé dans les Indes une fortune considérable ; il s’attache aux pas de l’héroïne et lui offre sa main ; mais elle se refuse constamment à répondre à sa tendresse, espérant toujours de retrouver Lesser. Un général russe, qui l’a vue dans un bal, devient amoureux de Sophie ; il la fait enlever et conduire à Dantzick, mais Puff parvient à la délivrer. À Kœnigsberg, elle revoit Lesser, qui ne témoigne aucune envie de l’épouser. Puff, après lui avoir encore offert en vain de devenir son époux, prend le parti de se marier. Sophie reste seule assez désorientée. Enfin ses amis apprennent plus tard qu’elle finit par donner sa main à un pauvre maître d’école, qu’elle fait longtemps souffrir par sa coquetterie et ses grands airs, mais qu’elle finit enfin par rendre heureux.

Nous connaissons encore de cet auteur : Mémoires de Fanny Wilkes, in-8, 1766. — La Paysanne non parvenue, in-8 (Breslau).