Revue des Romans/James Kirke Paulding

Revue des Romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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PAULDING, romancier américain.


LE COIN DU FEU D’UN HOLLANDAIS, ou les Colons de New-York avant l’indépendance, traduit de l’anglais par Mlle Sobry, in-8, 1832. — En lisant ce roman, on se repose avec joie dans ce récit fait de rien, à ce qu’il semble ; on respire avec bonheur cette atmosphère paisible et sereine, où les personnages vivent à l’aise et pour eux-mêmes, et développent à loisir toutes les faces de leur caractère. Catalina et Sybrandt, entre lesquels se commence et s’accomplit tout le drame du livre, rappellent la lutte et les coquetteries de Benedick et Beatrice. Mais cette analogie accidentelle de Paulding et de Shakspeare n’est pas même un souvenir ; c’est un épisode vrai, autrement envisagé, sous un autre climat, avec d’autres mœurs et des ressorts différents. Toute la fable de Paulding repose sur les révolutions successives par lesquelles passe un jeune homme timide et embarrassé près de la femme qu’il aime, mais courageux et hardi quand il s’agit de la sauver ; tremblant et n’osant lui prendre la main, mais voyant de sang-froid la mort à deux doigts de lui.

Nous connaissons encore de Paulding : À l’Ouest, roman américain, 2 vol. in-8, 1833. — L’Inconnu, et le Bas bleu, deux nouvelles insérées dans le Salmigondis.