Revue des Romans/Caroline Maurer

Revue des Romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839


MAURER (Mme).


CAROLINE, ou les Inconvénients du mariage, par M***., 3 vol. in-12, 1816. — Caroline de Vaupré, l’héroïne de ce roman, a pris le mariage en horreur pour avoir vu de trop près le ménage de ses parents qui, après tout, est un ménage comme un autre. Contrainte cependant par sa famille à choisir un époux, elle honore de cette préférence un jeune homme riche, aimable et beau, nommé Volsain. Les premières années de cette union se passent si heureusement que Caroline a plus d’une fois abjuré ses anciennes opinions, lorsqu’elle découvre que son époux, qu’elle croyait le plus fidèle des hommes, n’a jamais rompu une liaison qu’il avait avant son mariage. Mme Volsain va s’établir avec ses enfants dans une maison de campagne fort éloignée de Paris, écrit à son mari le motif qui l’oblige à le fuir, et quoi qu’il fasse pour tenter de la fléchir, elle reste inexorable. Réduit au désespoir, le malheureux époux prend la résolution de voyager, et charge son ami Adolphe de veiller sur Caroline pendant son absence. Adolphe s’établit près du lieu qu’habite Mme Volsain, il la voit chaque jour, et bientôt ils prennent l’un pour l’autre l’amour le plus tendre ; cependant la vertu l’emporte ; Adolphe part pour l’Angleterre, et Caroline écrit à son époux de revenir. Celui-ci accourt, revoit sa femme, et est tué en duel un mois après son retour. L’année suivante, sans doute pour prouver que les inconvénients du mariage ne les épouvantaient pas, Adolphe et Caroline deviennent mari et femme.

CHARLES, ou les Inconvénients du célibat, 4 vol. in-12, 1818. — Le brillant Charles de Nenteuil, follement entêté d’une liberté chimérique dont il ne sait que faire la plupart du temps, cherche à former un engagement libre, c’est-à-dire qu’il veut trouver une jeune personne qui ait de la naissance, de la fortune, de la beauté, et qui veuille bien lui sacrifier sa jeunesse, sa réputation et ses principes, afin de lui laisser le pouvoir de suivre l’inconstance de ses goûts. Une proposition si décente ne tente personne, comme on peut le croire ; cependant, avant d’abandonner son plan, Charles fait plusieurs essais qui lui réussissent assez mal. Après avoir tué un homme en duel, fait mourir une femme de chagrin, il finit par épouser une femme sans fortune, sans jeunesse et sans beauté.

On a encore de cet auteur : La Rencontre au Luxembourg, 5 vol. in-12, 1817. — Précourt, ou le Fils perdu et retrouvé, 4 vol. in-12, 1818. — Le Retour d’un Banni en 1819, 3 vol. in-12, 1826.