LA FAMILLE SAINT-JULIEN AUX BAINS DE ROCKBÉACK, ou le Faussaire anglais, 4 vol. in-12, 1812. — La famille Saint-Julien est un roman fort ennuyeux, où il n’y a ni événements, ni mœurs, ni caractères. On y voit, il est vrai, une demoiselle Agnès qui est un modèle de beauté, de bonté, de naïveté, et qui fait quelques conquêtes ; mais l’amour de ses adorateurs se change si vite en amitié, qu’on n’a pas le temps de s’y intéresser. Quant au faussaire, c’est un fort joli et fort aimable garçon, nommé Fairfax, qui, à l’aide d’un faux testament, de fausses correspondances, de faux consentements, de fausses lettres de change, est parvenu à épouser une parente des Saint-Julien. Tous ces faux amènent un procès criminel où divers membres de la famille sont compromis, mais fort heureusement Fairfax est tué en duel, et a le temps de disculper ceux qui se trouvaient innocemment compromis. — Dans un discours préliminaire en forme de préface, l’auteur prouve qu’il connaît à merveille la poétique du roman ; il en développe toutes les règles avec une clarté et une justesse admirables. Pourquoi donc, sachant si bien ce qu’il fallait faire, a-t-il si mal fait ?