Réponse aux vers précédents, adressés à miss ***

Traduction par Benjamin Laroche.
Œuvres complètesVictor LecouPremière série : Poésies diverses — Childe-Harold (p. 8).
RÉPONSE AUX VERS PRÉCÉDENTS, ADRESSÉS À MISS ***.

Aimable et simple fille, ces artifices séducteurs dont tu voudrais garantir ton sexe fragile, n’existent que dans ton imagination : ce sont des fantômes que tu te crées. Va, crois-moi, il n’a nul dessein de te tromper, celui qui ne peut voir sans admiration ta grâce enchanteresse, tes belles formes, tes traits charmants. Jette les yeux sur ton miroir : tu y verras cette élégance que notre sexe loue avec transport, et qui excite l’envie du tien. Celui qui te parle de ta beauté, celui-là ne fait que ce qu’il doit. Ne fuis pas la jeunesse au langage sincère : ce n’est pas de la flatterie, — c’est de la vérité.

Juillet 1804.