Calmann Lévy (p. 355-356).



XXV

LA RÉPUBLIQUE !


Elle est donc viable, puisqu’elle renaît de ses cendres par un cri unanime, par une volonté digne, sans effusion de sang, sans lutte fratricide !

Voici le troisième réveil ; il est idéalement beau. C’est même le quatrième, car il ne faut pas oublier que 1830 fut républicain au début. Les combats pour cette noble conquête ont été s’amoindrissant, elle s’accomplit aujourd’hui avec un seul mot : «Vive la France ! »

C’est donc l’état normal, l’état voulu de la conscience humaine. C’est le but inévitable du prodigieux travail de l’humanité. C’est le destin, allez, c’est la loi ! L’intelligence, la virilité humaine ne peuvent se développer qu’à l’air libre.

Le voilà, le Dieu des armées, il s’appelle patrie et liberté.

Salut, ô République ! tu es en bonnes mains, et un grand peuple va marcher sous ta bannière après une sanglante expiation. La tâche est rude ; mais, si tu venais encore à succomber, tu renaîtrais toujours !

Le droit de l’homme est impérissable !

Nohant, le 6 septembre 1870.


FIN