Quand en songeant ma follastre j’accole
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Quand en songeant ma follastre j’accole
XII
Quand en songeant ma follastre j’accole,
Laissant mes flancs sur les siens allonger,
Et que d’un branle habilement leger
En sa moitié ma moitié je recole :
Amour, adonc si follement m'affole,
Qu'un tel abus je ne voudroi changer,
Non au butin d’un rivage estranger,
Non au sablon qui jaunoye au Pactole.
Mon Dieu ! quel heur et quel contentement
M’a fait sentir ce faux recolement,
Changeant ma vie en cent metamorphoses ?
Combien de fois doucement agité,
Suis-je ore mort, ore resuscité
Entre cent liz, et cent vermeilles roses ?