Plan d’une Université pour le gouvernement de Russie/Bâtiment

Plan d’une Université pour le gouvernement de Russie
Plan d’une Université pour le gouvernement de Russie, Texte établi par J. Assézat et M. TourneuxGarnierŒuvres complètes de Diderot, III (p. 533-534).


BÂTIMENT.


Chaque faculté doit avoir son corps de bâtiment séparé, à l’instar de celui de la faculté des arts qui servira de modèle pour les autres.

Le logement du principal.

Celui de l’économe.

Celui du préfet.

Celui du chapelain.

Une chapelle.

Des logements séparés pour les professeurs.

Des chambres séparées pour les maîtres de quartier ou répétiteurs.

Des salles communes d’études pour les basses classes.

Des dortoirs communs pour ces mêmes basses classes.

Des salles communes d’études et de répétitions pour les hautes classes.

Des chambres particulières et séparées pour les élèves avancés en âge et en instruction.

Des classes ; autant de classes séparées qu’il y a de professeurs différents ou de divisions dans la totalité du cours.

Des salles pour les recréations intérieures.

Un lieu vaste, en plein air, ombré et sablé pour les récréations générales.

Une bibliothèque en tout genre d’études, avec le logement du bibliothécaire.

Une collection d’instruments de mathématiques, d’astronomie et de physique expérimentale.

Un cabinet d’histoire naturelle.

Un amphithéâtre d’anatomie.

Des collections de pièces anatomiques préparées.

Un laboratoire de chimie.

Un droguier ordonné comme nous l’avons prescrit.

Un hôpital adjacent aux écoles de médecine.

Un séminaire adjacent aux écoles de théologie.

Voilà tout ce que je sais de mieux sur l’institution d’une université.

C’est à Sa Majesté Impériale d’ajouter à ce plan ce que je puis avoir omis de nécessaire et d’en retrancher ce qu’elle y remarquera d’inutile. Je la supplie seulement de considérer que beaucoup de choses pourront lui paraître superflues pour le moment qui deviendront nécessaires avec le temps, avant même la fin de son règne, s’il dure autant qu’elle me l’a promis. Je serai satisfait de mon travail, si elle y reconnaît le témoignage de mon entier dévouement à ses ordres et de la durée de ma reconnaissance pour ses bienfaits. Des idées bonnes ou mauvaises qui forment ce plan d’écoles publiques, je n’en dois aucune à personne, c’est le vice de mon éducation qui me les a toutes suggérées. Il m’aurait été facile d’être plus court, mais plus facile encore d’être plus long.