Petites Misères de la vie conjugale/1/Préface


ÉTUDES ANALYTIQUES




PETITES MISÈRES
DE LA VIE CONJUGALE




PRÉFACE

OÙ CHACUN RETROUVERA SES IMPRESSIONS DE MARIAGE.


Un ami vous parle d’une jeune personne :

— Bonne famille, bien élevée, jolie, et trois cent mille francs comptant. Vous avez désiré rencontrer cet objet charmant.

Généralement, toutes les entrevues fortuites sont préméditées. Et vous parlez à cet objet devenu très-timide.

VOUS. ─ Une soirée charmante ?…

ELLE. ─ Oh ! oui, monsieur.

Vous êtes admis à courtiser la jeune personne.

LA BELLE-MÈRE (au futur). ─ Vous ne sauriez croire combien cette chère petite fille est susceptible d’attachement.

Cependant les deux familles sont en délicatesse à propos des questions d’intérêt.

VOTRE PÈRE (à la belle-mère). ─ Ma ferme vaut cinq cent mille francs, ma chère dame !…

VOTRE FUTURE BELLE-MÈRE. ─ Et notre maison, mon cher monsieur, est à un coin de rue.

Un contrat s’ensuit, discuté par deux affreux notaires : un petit, un grand.

Puis les deux familles jugent nécessaire de vous faire passer à la mairie, à l’église, avant de procéder au coucher de la mariée, qui fait des façons.

Et après !… il vous arrive une foule de petites misères imprévues, comme ceci :