Petit Manuel d’harmonie/De la réduction au piano d’une partition d’orchestre

§ 9.

DE LA RÉDUCTION AU PIANO D’UNE PARTITION D’ORCHESTRE.

Il faut toujours, lorsque l’on réduit une partition d’orchestre au piano, avoir le soin d’exécuter les mélodies supérieures à la main droite, et de répéter à la gauche toute espèce d’accompagnement. Le petit doigt et le pouce font le premier temps de la basse en octaves, et les autres doigts de la main gauche prennent de suite le remplissage des autres parties intermédiaires accompagnatrices.

Si deux dessins ou traits d’orchestre se contrarient sous une mélodie essentielle à faire exécuter par la main droite, on choisit le plus saillant de ces deux dessins et l’on se prive de faire entendre le second.

La clarinette et le hautbois, jouant à l’unisson de diapason, lorsqu’une phrase écrite à la flûte sera doublée pour l’un de ces deux instruments on l’exécutera en octaves à la main droite.

Si la phrase est affectée à la petite flûte, on l’exécutera une octave supérieure à la note écrite, parce que cet instrument est le plus aigu de tous ceux de l’orchestre, et qu’il rend les notes une octave supérieure à leur notation ostensible.

Afin de s’exercer avec progrès à la réduction de la partition au piano, on ne devra se livrer à cette étude que sur des ouvrages simplement écrits, tels que ceux de Grétry, Dalayrac, etc. ; enfin, ce n’est qu’après un certain laps de temps que l’on pourra aborder les grandes partitions de Mozart, Beethoven, Weber, Rossini et Meyerbeer.