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sur l’herbe. À genoux devant son amante, il invoque pour elle le père de la nature. L’haleine des zéphirs se fait sentir ; peu-à-peu, la fraîcheur de l’air, les sels raniment les parties subtiles de ce corps engourdi, la chaleur se dilate ; il apperçoit un mouvement ; Volsange vit, ouvre les yeux. — Où suis-je ? d’où viens-je ? ô dieux ! en apperçevant Forbess, encore un monstre !… — Mon amie, mon adorable amie, peux tu méconnaître Forbess ; chasse de vaines terreurs ; c’est ton amant qui l’en supplie… — Toi, mon ami, mon amant !… barbare ! toi qui m’as livrée aux furies de l’enfer ! retire-toi, ame féroce. Lâche égoïste ! porte ailleurs tes secours et ton encens. Ou si tu veux me rendre un service, donne-moi la mort, et délivre moi de l’horreur de te voir.