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SOUVENIRS SUR LÉNINE

Hofmann, Fritz Geyer, Däumig, Fries et d’autres encore. Avec ceux-là aussi, il faut avoir de la patience, et ne pas croire tout de suite la « pureté du communisme » en danger, s’il leur arrive parfois de ne pas réussir encore à trouver l’expression claire, précise d’une pensée communiste. Ces camarades ont la meilleure volonté d’être de bons communistes, et il faut les aider à le devenir. Cela ne veut naturellement pas dire qu’il faille faire des concessions aux survivances de leurs conceptions réformistes. Nous ne permettrons pas que, sous un pavillon quelconque, le réformisme entre chez nous en contrebande. Mais il faudra amener ces camarades dans telle situation où il leur sera impossible de parler ou d’agir autrement qu’en communistes. Malgré tout, vous éprouverez peut-être, et même probablement, des déceptions. Si vous perdez un camarade, qui retombe dans ses anciennes erreurs, en procédant avec fermeté et avec sagesse, vous en conserverez tout de même deux, trois, dix autres, qui seront venus à vous en même temps que lui et qui seront devenus de véritables communistes. Des camarades comme Adolphe Hofmann, Däumig, etc… apportent au parti leur expérience et bien des connaissances pratiques, et par-dessus tout ils sont les anneaux vivants qui relient le parti aux larges masses ouvrières, dont ils possèdent la confiance. Ce sont les masses qui importent. C’est pourquoi nous ne devons les effaroucher ni par des « sottises