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PRÉLIMINAIRE.


tans : la derniere étoit gardée par un Tchoki. À deux coffes de Mokarempour eft Nerengar, jolie Aldée ornee d’un Mafdjed Mufulman, avec Bazar. Plus loin Ton paffe fur deux ponts de brique : le Pays eft couvert de bois, les chemins fort difficiles & bordés de Fondrieres.

Je fus arrete à une demie cofte de Nerengar, par un Tchoki qui voulut voir la Tchape de mon Daftok ; mais comme il n’avoic pas celle du Nabab du Bengale, je rciufai de la lui montrer, paflai outre, & arrivai à Bagrabat, Aldée avec Sarai, eloio ;nee de Nerensrar d’une crrande cofle. Au fortir de cetce Aldee je renconcrai deux Topas (Soldars noirs Chretiens habilies a l’Europeenne) Anglois, qui venoicne de Balaflor. lis m’apprirent que le Chef du Comproir Francois de cetne Ville ecoit prifbnnier a Kalkura. Cecte nouvelle m’affecta vivement. Mon PafTeport, tout infuffifant qu’il etoit, alloit jufqu’a Balaflor, & pafle cette Ville je me voyois fans reflource jufqu’a Ganjam. Ces Topas s’appercurenc de l’impreffion qu’elle fie fur moi, fe doucerenc de ce que j’ecois, 6c allerent me denoncer au dernier Tchoki, comme unMarchand Francois, qui porcoic des marchandifes à Balaflor, en fraudant les droits.

Je continuois ma route tranquillement lorfque je vis arriver crois Pions de ce Tchoki, armés de fleches & de ſabres. Sur la proportion qu’ils me firenc de moncrer la Tchape du Nabab ou de recourner au Tchoki, je leur prefentai mes piftolecs. lis fe recircne fans aucre explicacion ; mais a une demie cofle de la. ils rcparurenc avec leur Chef, a qui je fis la raerae reponfe. Prenanc enfuiceun con d’autorite, j’ordonnaiace Chef de venir avec moi a l’armee de Rajah Ram Alkara, quicampoic pres de Balaflor : il y confentit d’abord ; mais bientôt il fe rerira en difant qu’il feroit avertir la Kafcheri (la Juftice) de Kacnagar. Ses pions me fuivirenc de loin ; mes piftolecs les tenoient en refpect, & je les perdis de vue.

Cette mauvaife rencontre me determina a quitter la route de Balaflor, & à prendre celle de Katek. Je ne fis que pafler à Katnagar, éloigné d’une grande cofle de Bagrabat, fans m’y arreter, prenant a l’Eft du chemin