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DISCOURS.


Sud-Eſt, je rencontrai à trois coſſes un Village peu conſidérable ; & une coſſe plus loin, quelques paillottes de Paſteurs. À deux coſſes & dcmie de là, je paſſai par Mogolmar où je trouvai un Sara’i peu confiderable, &L j’allai coucher deux codes plus loin, a Tcharonkefarâi, endroit peu conſiderable & ſans Bazar. L’Aldée étoit au bout d’un bel etang entoure de petites montagnes couvcrtes de gafon ; & le bord oriental de cet etang etoic garni de Hameaux, dont l’enfemble formoit un fort joli coup d’ceil. J’aurois defire me dedommager de la fatigue du jour, en me promenant dans ces lieux qui me paroifloicnt enchantes : mais la crainte des tigres & des Voleurs, qui depuis Bordoüan rendoient les chemins peu surs, fur-tout le foir & la nuit, me retint dans l’Aldée.

J’en ſortis le 20, & paſſai à deux coſſes de-là, par Ieklakki, beau Village fitue fur le Dalkoun, bras du Gange peu confiderable. je trouvai fur la rive oppofee Beloun, d’oii j’allai, quatre cofles plus loin, me repofer a Kamarpekour, grande Aldee fans Bazar, qui eft a-peu-pres a. vingt-quatre cofles dans l’Oueit du Gange, qui paflea Schandernagor.

Tout ce Pays eft feme de ris. Il n’y vient ni bled, ni lentilles ; audi ces legumes que Ton y apporte de Katoiia, y font-ils aflez chers. L’Ablous, bois noir a veines (nommé encore Siſem) croit a deux journees dans I’Oueft. Ce Pays dependoit alors du Rajah Gouzai goupinal qui faifoit farefidence a. Karari, grande Aldee fituee a douze cofles dans l’Oueſt de Kamarpekour.

Je quittai Kamarpekour le 21, paſſai à deux coſſes de là par Sanderfom, petit Village fitue au-delà d’un Djil [1], & me repofai, une cofle plus loin, a Ramjivenpour, grande Aldee avec Bazar 5 : Sara’i, dans un beau Verger de manguicrs dont les allecs etoient allignees. À trois cofles &

[1] Dans le Bengale on appelle Djils les eſpèces d’étangs longs, & quelquefois fort étendus, que forme l’eau de la pluie ; on nomme Naddis les grandes rivieres, Nalis, celles qui font moins considerables, Caris, les marais ſalans, ou toute étendue d’eau ſalée qui communique à la mer, & Talaws les étangs,