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Elle lui donne le poulet, il le porte à son père. Les grands frères lui disent : « Comment, on t’a donné un poulet pour une aiguille ? » Il dit à son père : « Voilà ! fais cuire le poulet, mange-le, seulement garde-moi une cuisse, je la mangerai demain matin ». En se réveillant il réclame sa cuisse de poulet : le père la lui donne, et il lui dit : « Mon père avec cette cuisse de poulet cuit, je vais acheter un cheval ». Tout le monde rit et se moque de lui.

Il avait entendu qu’il y avait un roi, Mahandian, qui va passer avec son armée. Il va l’attendre sur la route et il criait : « Qui veut changer une cuisse de poulet cuit contre un cheval ? » Personne de l’armée ne l’écoute, un seul l’écoute, un homme monté sur un cheval blanc, qui demande à voir la jambe, la mange, et lui dit : « Maintenant tu n’auras pas de cheval ». Le petit réclame. L’homme coupe une branche pour le frapper et le bat : le petit pleure. L’homme éperonne son cheval et rejoint les autres cavaliers. Le petit lui court après jusqu’à l’étape. Le roi se reposait, il lui dit : « Mahandian, tu agis mal avec moi : tu as pris ma cuisse de poulet