Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/75

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 70 —

ces trois hommes : si tu me laisses faire tu auras cinq captifs ». « Bon, dit le chef, je t’aiderai ».

Koli s’approche du petit trou de la fosse, enlève le morceau de calebasse qui le bouchait et dit : « Mon père Nambaramadi ! ». Une voix dit : « Que dis-tu, mon fils Koli ? » « Il y a des brigands de dioulas qui me veulent du mal. Quand tu fus mort, combien d’objets m’as tu laissés ? » : « Je t’ai laissé un bourricot dans le crottin duquel on trouvait cent gros d’or tous les jours ». Koli se retourne vers le chef du village et lui dit : « Avez-vous entendu ? » « Oui » dit le chef. « Après ? » dit Koli. « Je t’ai laissé un taureau et un couteau, avec lequel tu peux tuer celui qui t’a fait du mal, et tu peux le ressusciter en le touchant trois fois ». « Avez-vous entendu ? » dit Koli « Oui », dit le chef.

Koli dit : « Ces dioulas disent que ce n’est pas vrai ».

La voix dit : « Approche, je te donnerai de bonnes nouvelles de l’ardjiana (Paradis) ». Un dioula dit aux autres : « Je vais m’approcher pour entendre les bonnes nouvelles de l’ardjiana ». Koli le laisse