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ficulté, et la connaissance imparfaite que j’en avais m’exposait à rapporter un texte inutilisable, De plus j’ai eu constamment recours à un interprète et c’est là un second défaut. J’espère toutefois l’avoir compensé par le soin avec lequel j’ai recoupé tous les récits, les redites que j’ai imposées aux conteurs et surtout l’habitude que j’avais du français particulier parlé par chacun de mes interprètes. De plus je me suis efforcé de conserver à la narration le caractère qu’elle avait dans la bouche de l’indigène, en gardant ses courtes phrases, ses tournures un peu gauches, ses répétitions, ses images, ses longueurs, en un mot tout ce qui lui donne sa physionomie propre.

Dans ces conditions, j’ai pensé que mon travail valait d’être publié, car malgré ses imperfections il conservera quelques uns de ces récits qui tendent à disparaître, et qui sont peut-être ce que la race noire a produit de plus caractéristique. Il m’a paru bon d’indiquer lesquels de ces récits