Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.
– 22 –

choses ». Soundiata dit au roi : « Si Diali ne m’avait pas dit cela, je t’aurais écrasé : tes os mêmes n’auraient servi à rien. » Alors les griots disent : « Tamaga est le plus fort, il casse une dent à un homme comme celui-là qui ne lui répond pas ». Mais à la place de la main de Soundiata chez aucun Dabo pur les cheveux n’ont poussé.

Soundiata dit : « Je veux aller plus loin. » Il demande à une route « Où vas-tu ? » La route dit : « Je vais jusqu’au bord du fleuve ». Soundiata dit : « De l’autre côté y a-t-il une route ? » Il arrive au fleuve. Un crocodile faisait passer le monde sur son dos, pour de l’argent, Soundiata lui demande : « Fais moi passer avec mes gens ». « Oui, dit le crocodile, mais il faut que tu me donnes un de tes gens à manger. » « Quoi, dit Soundiata un de mes gens ?» « Ou bien ton chien », dit le crocodile. « Mon chien ? Jamais ! »

Il étend une couverture, y met sa mère, sa sœur, son esclave, son chien, ses marabouts, ses forgerons, la vieille sorcière et attache le tout, puis avec une corde il attache le crocodile et le met sur une épaule, sur l’autre la couverture. Il traverse l’eau, et sort les gens de la couverture.