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La vieille Niarhalé se penche à son oreille pour lui dire son nom, mais elle ne le lui dit pas : alors il mélange son nez et sa bouche à son oreille et la vieille ne peut respirer.

La vieille se débat mais ne peut s’en aller : la foule rit : elle fait ses excréments dans son pagne.

Les deux diables arrivent et lui disent : « Il faut lui pardonner . Pour qu’on ne te connaisse pas. Tu dois nous écouter parce que nous avons bien conseillé ton père ». Le petit laisse aller la femme, qui se sauve.

La sœur de la vieille femme vient pour lui dire son nom, et dit : « Tu es un solide gars, Keïta ! Je vais crier ton nom pour que tout le monde le connaisse ». Elle crie Sougoulongbouréma, dans son oreille.

Le roi Nareng Mahan passe avec quinze hommes pour voir la fête du fils de Koutoyoro : il n’y avait que sept vieilles femmes avec elle. Il dit : « Où sont les gens du Manding ?» « Nous n’avons vu personne », disent les vieilles. Il va à la maison de Sougoulong Kotouma, et dit : « Je viens voir aussi Sougoulong Kotouma ». Le petit l’entend et se fâche : « Pourquoi mon père dit-il