Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 112 —

dois plus rien ». Elle fait saisir à l’hippopotame l’autre bout de la corde en lui tenant le même discours. Chacun tire de son côté la corde à lui pendant deux jours : tantôt c’est l’éléphant qui fait sortir l’hippopotame du fleuve, tantôt c’est l’hippopotame qui attire l’éléphant sur le bord de l’eau. Enfin, l’éléphant impatienté tire l’hippopotame de l’eau et ils se rencontrent, se demandent ce que cela signifie et s’expliquent la ruse de la hyène. L’éléphant dit : « Dès maintenant j’interdis à la hyène de venir dans la brousse : toi, empêche-là de venir boire au fleuve ». La hyène qui n’avait plus où demeurer trouve une biche morte dans la brousse et toute pourrie. Elle se glisse dans la peau et va pour boire. L’hippopotame ne la reconnait pas et lui dit : « Eh là, biche ! Qui t’a arrangé la peau de la sorte ?». « C’est la hyène : je lui avais prêté une vache : je l’ai réclamée et elle m’a donné cette maladie ». L’hippopotame dit : « Si tu rencontres la hyène, dis-lui que je la tiens quitte de sa dette ».

Elle monte dans la brousse et va trouver l’éléphant, qui lui demande pourquoi elle a une maladie de peau. Elle explique que