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IX


À quelques jours de là, le père Tanneguy et sa fille s’acheminèrent, le premier à pied, la dernière montée sur un petit cheval de l’île d’Ouessant, vers le village de Saint-Jean-du-Doigt.

Ils étaient l’un et l’autre diversement agités.

Tanneguy songeait qu’il allait revoir la tombe où reposait sa femme, son vieil ami, l’abbé Kersaint, et qu’il pourrait désormais habiter la grève.

Marguerite repassait tous les événements des jours derniers ; elle revoyait Octave ; et une émotion inconnue, étrange, sillonnait son cœur quand elle venait à penser que dans quelques jours elle serait la femme du jeune comte de Kerhor.

Ils étaient heureux l’un et l’autre, heureux même de leur bonheur réciproque.

Tout avait été préparé pour les recevoir. L’abbé Kersaint alla à leur rencontre, et ils passèrent cette nuit au presbytère.