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— Certainement. Y en a-t-il plusieurs ?

— Une pour chacun de vous ; toutes deux de Hollywell. Je suis fâché qu’on me les ait envoyées ; mais, ne vous sachant pas si près, j’avais seulement dit mon nom de famille.

— C’est fort heureux ; sans cela nous ne vous aurions pas retrouvé, dit Walter, quoique nous n’ayons cessé de vous chercher depuis que nous avons vu votre nom à Altdorf.

— Je suis bien aise aussi de vous voir. Quelles nouvelles avez-vous de la maison ?

— D’excellentes nouvelles, dit Amy. Charles est très bien ; il est sorti souvent, et a même été dîner en ville.

— J’en suis charmé.

— Depuis sa dernière maladie, il est mieux qu’auparavant.

— Peut-il poser le pied à terre ?

— Non, dit Amy ; on n’espère pas qu’il le puisse jamais. Mais il se porte mieux, il a meilleur appétit et dort paisiblement.

— J’ai toujours pensé qu’il irait mieux, s’il prenait plus d’exercice.

Amy se dit à elle-même que, pour prendre de l’exercice, il fallait que son frère commençât par être mieux ; mais elle ne répondit rien, et Walter demanda à Philippe ce qu’il avait fait ce jour-là.

— Je suis venu à pied de Côme. Mais voyagez-vous toujours de cette façon, impedimentis relictis ?

— Pas tout à fait, répondit Walter ; les impedi-