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auraient commencé tout de suite, ils ne pouvaient avoir fini avant l’automne.

Walter eut de quoi s’occuper pendant la quinzaine de jours qu’il passa à Redclyffe : outre les ouvriers, les plans, les comptes avec Markham, il y avait encore des ordres à donner pour les meubles. Il en parla à madame Ashford, la priant de l’aider de ses conseils. Il lui montra la pièce qui devait être le petit salon d’Amable. Elle était encore vide, mais sa large croisée s’ouvrait au midi sur la verte pelouse du parc, et l’on apercevait aussi de là l’église et les collines. Il avouait qu’il n’entendait rien aux affaires d’ameublement, et savait seulement qu’il fallait des gravures aux murs, un piano, une bibliothèque et une chaise longue pour Charles.

— Vous avez entendu parler de Charles ? dit-il.

— Pas beaucoup ; il est incapable de marcher, n’est-ce pas ?

— Non, pas sans béquilles ; mais on ne peut se le représenter si on ne l’a pas vu. Il est très patient, et toujours de bonne humeur. C’est surprenant de voir l’intérêt qu’il prend à tout ce qui se passe autour de lui. Je ne sais ce que Hollywell serait sans Charles. Il me tarde qu’il puisse venir ici ; mais ce ne peut être avant que nous soyons très bien établis. Amy m’aidera à finir nos arrangements. Que nous manque-t-il encore ? Des rideaux, vous dites ? Je pense qu’il les faut d’étoffe bleue, comme ceux du salon de Hollywell. Comment appelez-vous cela ?

Le fait est qu’il s’entendait mieux aux arrangements