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der, et on les mariera ici le 6 décembre, quoiqu’on ne sache pas de quoi ils vivront. Comme on désire que la chose se passe aussi décemment que possible, on nous demande de rester pour le mariage ; et, en vérité, la pauvre lady Kilcoran est si ébranlée, que je ne voudrais pas la quitter avant que tout ceci soit fini. Vous ne pouvez vous figurer combien cette maison est triste à présent, et combien je serai heureuse de me retrouver avec vous et Charles à Hollywell.

« Votre mère très affectionnée
L. Edmonstone. »

Quand Philippe apprit cette nouvelle, il en fut bouleversé ; heureusement Charles et Amy étaient là pour le consoler.

— On dirait, dit Charles à sa sœur quand il fut seul avec elle, que les gens sensés ne peuvent commettre une faute aussi impunément que les étourdis. Ces derniers imitent leur égarement sans imiter leur repentir, qu’ils ne peuvent comprendre. Voilà Philippe et Laura dont le roman finit on ne peut mieux, fortune, mariage, etc., et qui donnent au monde un fort mauvais exemple.

— C’est que le monde ne voit que la surface, dit Amy. Combien Laura doit être malheureuse ! Vous voyez que maman ne parle pas d’elle.

Philippe n’eut de paix que quand il eut écrit à son ami Thorndale, qui était parti pour l’Allemagne, ne se