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— Merci, dit-il. Comment est Walter ?

— Il vient de dormir encore, et ce sommeil l’a rafraîchi.

— C’est une consolation ! Mais n’a-t-il pas besoin de vous ? Je vous ai retenue trop longtemps.

— Merci ; comme il est éveillé, je serais bien aise d’aller auprès de lui. Êtes-vous mieux ?

— Oui, tant que je ne remue pas.

— Ne l’essayez pas encore. Je vous enverrai Arnaud ; dès que vous le pourrez, retournez vous coucher.

Walter était encore éveillé, et il écouta avec intérêt ce qu’elle avait à lui conter de Philippe.

— Pauvre garçon ! dit-il. Il nous faut tâcher d’adoucir un peu cela.

— Voulez-vous que j’écrive ? dit Amable. Maman sera bien aise de savoir qu’il vous a tout dit, et ils le plaindront, quand ils sauront combien cette lettre lui a coûté.

— Ah ! ils ne devineront pas la moitié de son chagrin.

— J’écrirai à papa, pour qu’il lise ma lettre avant celle de Philippe.

— Pauvre Laura ! dit Walter. Ne pourriez-vous pas lui écrire aussi un billet ? Dites-lui que je suis très fâché, si jamais je lui ai fait de la peine en parlant durement de lui.

— Vous n’avez rien de semblable à vous reprocher, dit Amy ; c’est moi qui l’attaquais toujours. Amable souriait en apportant auprès du lit ce qu’il fallait pour