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pentaient le long de la colline. Elle était en grande toilette, et brillait au milieu de plusieurs personnes de sa condition. Feindrait-il de ne pas la reconnaître ? Il en était incapable, et vint saluer la grosse dame, qui n’en parut pas peu flattée. Puis il tendit la main à la petite Marianne, qui le regardait attentivement. Elle accourut et il l’emmena un moment avec lui, après avoir demandé la permission de sa mère.

— Eh bien ! mon enfant, comment vous portez-vous ? J’ai toujours votre jolie pierre. Avez-vous dit bonjour à Trim ?

— Trim, Trim, appela l’enfant de sa petite voix ; mais il fallut que Walter sifflât pour le faire venir, et pour qu’il se laissât caresser.

— Avez vous fait encore de jolies promenades ?

— Oh ! oui, j’ai été le long de tous ces sentiers. J’aimerais bien aussi à monter là-haut, sur cette grande colline ; maman dit que ça la fatiguerait trop.

— Croyez-vous qu’elle vous y laissât venir avec moi, si je le lui demandais ?

L’enfant rougit de plaisir, et Walter présenta sa requête à madame Dixon. Puis il pria M. Wellwood, qui était avec lui, de l’attendre, quand il aurait fini ses affaires en ville, et il se mit en route avec sa petite amie.

Marianne était une enfant frêle et délicate, et elle ne fut pas en état de suivre Walter longtemps, sans que sa fatigue se trahît, quoiqu’elle ne se plaignît pas. Il la prit dans ses bras, et la porta jusqu’au sommet, où ils s’assirent tous deux sur le gazon, pour admirer