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— J’ai cru, ajouta-t-il, qu’il voulait emporter d’ici celle de quelqu’un.

— Nous aurons bientôt l’explication de tout ceci, répondit tranquillement Laura.

— Bientôt ! Si j’avais d’aussi bonnes jambes que vous, je n’attendrais pas si patiemment !

— Je crois qu’il vaut mieux la laisser un moment avec notre mère.

— Vous croyez donc qu’il y a quelque chose ? dit Charles en la regardant avec curiosité ; puis, supposant que cette conversation était pénible pour Laura, il se tut. Mais, incapable de demeurer tranquille plus longtemps, il se leva et prit ses béquilles.

— Charles ! n’allez pas les déranger !

— Je vais dans ma chambre, dit Charles. Je pense que cela m’est bien permis ?

Sa chambre communiquait avec le boudoir de sa mère, où il espérait bien être admis ; car il avait beau plaisanter, tout ce qui touchait Amy l’intéressait vivement.

Le bruit de ses béquilles fut bientôt entendu sur l’escalier, et Amy, se levant vivement, s’écria :

— Voici Charles, maman, pouvons-nous lui dire ?…

— Je crois, qu’il a tout deviné, répondit madame Edmonstone, en ouvrant la porte à son fils, après quoi elle laissa le frère et la sœur ensemble.

— Eh bien ! Amy, dit-il en la regardant en face, vous attendez-vous à me voir me trouver mal à force d’émotion ?

— Charles !… Vous savez donc tout ?