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matinée qu’il aimait tant autrefois. Il trouva au salon Amy, Charles et Walter, occupés d’une lecture sérieuse, et on lui dit que Laura et Eveline étaient avec Charlotte à faire d’une dictée un amusement pour la petite fille.

— Je viens de trouver Eveline faisant des fautes exprès, dit Amy.

— Combien de temps restera-t-elle encore ici ? demanda Walter.

— Jusqu’à mardi. Lord Kilcoran viendra la chercher. Charlotte, qui entra dans ce moment, retourna très vite annoncer l’arrivée de son cousin, et Laura fut bien aise d’en être prévenue, espérant que sa rougeur et son émotion ne seraient pas observées. Elle lutta pendant tout le temps du goûter, et réussit à cacher son trouble mieux qu’elle ne le croyait ; il est vrai que Philippe l’aida en ne la regardant pas.

M. Edmonstone était fort content de revoir son neveu. Il lui reprocha sa longue absence ; Amy et Charlotte se mirent à compter les jours qui s’étaient écoulés depuis sa dernière visite.

— Nous vous avons bien rencontré une fois à Ashendown, mais cela ne compte pas, car Laura seule a joui de votre société.

Laura se baissa pour donner quelque chose à Trim, et Philippe lui-même se sentit rougir.

M. Edmonstone continua sur le même ton, et l’invita à passer une semaine à Hollywell. Philippe répondit qu’il ne pouvait pas être question d’une semaine, mais qu’il viendrait pour deux ou trois jours. Amable