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« Elles sont à Thèbes. Je les anéantirai demain. »

Edward se réveilla presque aussitôt. Nefert-thi avait disparu ; il était seul aux côtés de Merytaten. Lorsqu’il eut soufflé doucement sur ses beaux yeux, elle reprit lentement conscience.

Alors, l’attirant contre son cœur angoissé par d’inexplicables pressentiments, il la baisa au front avec une tendre pitié.

— Le jour vient ; regagnez votre chambre. Reposez-vous, car la journée de demain sera rude.

Magda n’avait pas encore repris une complète possession d’elle-même ; titubant comme une personne ivre, elle obéit cependant et s’éloigna…

Et quand il eut pris un peu de repos, Rogers se leva afin de préparer l’expédition qu’il comptait faire en cette même journée aux ruines de Thèbes.

L’épisode de ce voyage ne comporte aucune description spéciale. L’attitude du jeune Anglais fut celle d’un homme qui concentre toutes ses forces intellectuelles sur un seul point.

M. Roberty n’avait pas hésité à se joindre à lui, Rogers lui ayant affirmé qu’on allait découvrir des tombes inviolées. Magda fit, naturellement, partie de l’expédition.

Quatre ouvriers musulmans, relativement sûrs, suivirent les voyageurs qui arrivèrent à Louqsor dans la soirée et organisèrent aussitôt leur expédition secrète.

Ils partirent dans la nuit, guidés par Rogers qui semblait en état de demi-somnambulisme. Sans une erreur de direction, sans une hésitation, l’Anglais conduisit la petite caravane au sein des montagnes libyques, et après deux heures et demie de marche, on s’arrêta devant une falaise éboulée.

Les ouvriers dégagèrent aussitôt les pierres sur un espace soigneusement indiqué par l’orientaliste et mirent à nu un pan de rocher ; Rogers le fit attaquer à la pio-