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Le gardien nous explique par le menu, le fonctionnement de cette étrange manière de retourner en poussière. Par respect pour cette croyance, je m’abstiens de faire des commentaires. À la campagne, où il n’y a pas de tours du silence, les cadavres sont exposés sur les hauteurs et livrés ainsi aux oiseaux.

Les Parsis sont des ariens qui habitent les Indes depuis au-delà de douze siècles. C’est une belle race, plus blanche que la race hindoue. Les femmes sont remarquables par leur beauté. Ils sont au nombre de soixante mille à Bombay.

31 mars — Nous faisons une dernière promenade, de Malabar Hill à la pointe Colaba, et visitons la ville indigène, toujours intéressante par sa vie animée, sa population bariolée et sa bonne humeur.

Nous partons ce soir, à 9 heures, pour Madras, trajet de trente-six heures.

1er avril — Pourquoi quitter Bombay ? Nous y sommes si bien ! Mais… il y a le billet de passage ; le bateau à prendre à Colombo ; l’Égypte, les Pyramides, le Sphinx ; la Terre-Sainte, Jérusalem ; la Turquie, Constantinople, Sainte-Sophie, la France, Paris, et Montréal, que nous voulons revoir un jour ; il y a notre destinée, enfin.


« Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages… »


Nous partons à 9 heures p.m., par le grand express Bombay-Madras qui transporte la malle. À Shalapour, le sol noir nous porte à croire qu’il a plu récemment ; erreur : c’est la teinte naturelle du sol ; il n’a pas plu depuis quatre mois dans cette région. Aux gares, beaucoup d’enfants nus se frappent le ventre et chantent : « Sahib, sahib, backshish » ! Déjeuner à Hogi. À 2 heures p.m., nous atteignons Shahabad, province de Nizam. Il fait très chaud, 110° à l’ombre. Nous prenons, dans le train, un bain turc sans avoir à bouger. Partout, des huttes de paille et de terre couvertes de feuilles de palmiers. À Waddi, embranchement sur Haiderabad et