Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/356

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus joli, c’est qu’elle a, j’en suis sûr, la persuasion que, désespéré de notre rupture, je ne mange plus, je ne dors plus, et que je mettrai les pouces. Je ne mettrai ni les pouces, ni quoi que ce soit. Documentée sur mon tempérament, elle me considère comme incapable de quelque durable chasteté. Soit, j’ai des dispositions natives à la luxure, qu’accrurent des actes glorieusement réitérés. Mais, se suppose-t-elle, la prétentieuse, seule au monde, pour le déduict ?

Une lubricité railleuse sous les cils, Maurice fixa l’édredon.

— Seule au monde, (qu’en dis-tu mon brave Jim ?)

Opiniâtré dans son mutisme, le couvre-pied de duvet n’eût pas même un mouvement approbateur. Ni désapprobateur non plus. Jim-édredon, c’était le détachement absolu, toute la religion du Bouddha faite plume. Et, impassible, il laissa fondre sur lui, puis plonger en lui la rageuse crispation de dix doigts lyriques.

— Eh ! bien, moi, Jim têtu, je te le dis, affirma Maurice en l’étranglant net ; ce n’est