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lui prodigue. Avec la courtisane, l’accident se trouve mathématiquement régularisé ; voilà toute la différence.

— Oh ! protesta la grue moins notoire ; les femmes du monde, pourtant, ont une éducation…

— Prenez garde, interrompit Maugis, vous allez perdre une occasion de vous taire que vous ne retrouverez peut-être jamais.

— Qui donc, reprit Lernould, je vous prie, fait l’éducation des courtisanes ? Les hommes du monde apparemment. Eh bien, les hommes du monde se tiennent beaucoup mieux, dans le demi-monde, que dans leur monde. Et la raison en est simple. La courtisane, étant supposée « le vice », doit s’efforcer de sauver ce qu’il se peut d’apparences par le moyen d’un décor de vertu. Elle ne tolérera pas une inconvenance qui la ferait déchoir à ses propres yeux. Loin de s’en plaindre, ses amis lui en savent gré, car le ton de la bonne compagnie rehausse et pimente le vagabondage de leurs plaisirs. En revanche, que trouvent-ils chez leurs égales, au pays dit de la vertu ? Interrogez ces mes-