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un gros rire de guignol turc, tape sur le ventre de son beau-frère, s’arme de solennité et reprend :

— Crains rien, Poésie ! Le cas échéant, tu pourrais y aller de mille représentations. Je ne suis pas là pour des nèfles et, si l’arsenic ne suffisait pas, je te mettrais une ceinture.

— À moi ! s’exclame Maurice, ahuri.

— Hé ! bien entendu. Une bonne ceinture électrique… Attends, tu vas l’examiner, et tu essaieras le courant… Monsieur Beigdebez !

— Monsieur Renard ? répond l’élève, du fond extrême de la pharmacie.

— Voulez-vous m’apporter une ceinture d’homme faible ?

— Non ! Inutile ! Ne vous dérangez pas ! crie Maurice. Ah ! mais, par exemple ! Est-ce que j’ai besoin de ces cochonneries-là ? Néanmoins, M. Beigdebez apparaît avec la ceinture. Le pharmacien la prend, la dégrafe et s’approche du poète :

— Sans en avoir précisément besoin, tu peux bien tout de même te rendre compte. Tu parles de « cochonneries », tu divagues,