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n’ouvre pas. On carillonne encore. Un débiteur, peut-être ? Je n’en ai pas. Zut ! J’ouvre tout de même.

À la porte deux mains tendues ; derrière elles : Lauban.

— Ah ! mon cher Jimmy, quel bonheur de te trouver là ! Je suis terriblement embêté.

— Moi aussi, dit Smiley, je me prépare à faire acte d’électeur ; il urge que je me forme une opinion politique, et ça m’embête. Mais je voterai, et je suis content.

— Ah ! souffle Maurice, interloqué.

— Remets-toi.

Lauban se « remet », dans un fauteuil que Smiley, astucieux lui désigne près de la cheminée, sous la pendule, espérant qu’elle signalera, au visiteur, aussi, la fugacité funeste du temps.

— Tu ne peux pas t’imaginer ! reprend Maurice.

S’il répète, toujours la même chose, pense Smiley, ce n’est pas aujourd’hui que j’aurai le loisir de déterminer mon orientation politique ! et, poliment, il concède :