Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/227

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Elle est… fichtre ! j’en puis parler : j’en sors… elle est épatante !

— Peuh ! comme dit c’l’amour de Claudino-Polaire : « Y a pas de quoi se les rouler dans la farine. »

Rage sourde de Lauban :

— Je suppose, Maugis, que…

— Que Gaëtane est mineure ?

— Que tu es jaloux !

Maugis pouffe :

— Une douzaine de macarons, pour le bon cerf ! T’as mis dans l’mille : c’t’effrayant c’que j’t’envie ; j’en dors pas, j’en ai des crises. Faudra qu’j’achète un revolver. Pan ! en route pour l’éternité. Tu t’occuperas de ma tombe, hein ? Suis un type dans le genre de Musset ; i’m’faut un saule ; et comme j’fabrique d’la critique musicale, tu me donneras un saule dièze…

Un court silence ; Maugis rit d’un œil, s’attriste de l’autre, pose une main sur l’épaule du poète et reprend, patelin :

— Tu vois, moi, j’ai l’courage d’mes passions. Voyons si t’auras l’courage des tiennes. Avoue, bon cerf, qu’t’aimes c’te vieille daine.