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plus de fiacres dans les rues de Paris que d’établissements de bains au sommet du mont Gaurisankar (8.837 mètres). Au surplus, si quelque véhicule, par grand hasard, se fût montré à portée de voix, Lauban ne l’eût point hélé parce que, même en cherchant bien, il ne se trouvait pas assez de capital pour faire de fausses dépenses.

Comme il y a loin de la rue des Belles-Feuilles à la rue Saint-André-des-Arts, il prit la route la plus longue : il passa par l’Étoile ; comparé à l’Arc-de-Triomphe, il se reconnut petit.

L’avenue des Champs-Élysées lui apparut lugubre. Incontestablement, elle manquait d’animation : pas un seul attelage — on n’allait donc plus au Bois ? les lauriers étaient-ils coupés, ou les pur-sang ? — et, hormis deux gardiens de la paix déambulant avec la gravité solennelle de gens qui s’en iraient noblement vers les étoiles {flic itur ad astra), hormis ces deux sergots majestueux, nul partisan du footing, non plus ! C’est étonnant comme depuis quelque temps, les beaux quartiers de Paris se désertent et