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Mais ils sont en petit nombre, et tout romanesque s'est dissipé. Les hommes peuvent faire des prophéties au sujet du soleil, des leçons sur les taches, enseigner comment les atomes sans âme parcourent isolément un vide infini, comme de chaque arbre a fui la nymphe éplorée, pourquoi nulle naïade ne montre plus sa tête parmi les roseaux d'Angleterre.
A mon gré, ces modernes Actéons se vantent trop tôt d'avoir surpris les secrets de la Beauté: faut-il, parce que nous avons analysé l'arc-en-ciel et dépouillé la lune de son mystère le plus ancien, le plus chaste, que moi, le dernier Endymion, je perde tout espoir, parce que des yeux impertinents ont lorgné ma maîtresse à travers un télescope?
A quoi nous sert-il que ce siècle scientifique ait fait irruption par nos portes avec tout son cortège de miracles modernes? Peut-il apaiser un amant au coeur brisé? Peut-il, en toute sa durée, faire quoi que ce soit pour rendre une existence plus belle, la faire plus divine un seul jour? Mais maintenant le siècle d'argile
reparaît, ramené par un cycle horrible: la Terre a engendré une nouvelle et bruyante progéniture de Titans ignorants, que leur origine impure lance encore une fois contre l'auguste hiérarchie qui siégeait sur l'Olympe. Ils ont fait appel à la Poussière,