Page:Wilde - Le Portrait de monsieur W. H., trad. Savine, 1906.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

Il était midi passé quand je m’éveillai et le soleil ruisselait à travers les rideaux de ma chambre en longues coulées obliques d’or poussiéreux.

Je dis à mon domestique que je n’étais chez moi pour personne et, après avoir pris une tasse de chocolat et un petit pain, j’allai chercher sur un rayon de ma bibliothèque mon exemplaire des Sonnets de Shakespeare et je commençai à les parcourir avec grande attention.

Chaque poème me parut une confirmation de la théorie de Cyril Graham.