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préfère le voir écrasé, car cela le rend bien plus obéissant.

Naturellement, on peut dire que l’individualisme tel que le produit un milieu où existe la propriété privée, n’est pas toujours, que même, en règle générale, il est rarement d’une qualité bien fine, d’un type bien merveilleux, et qu’à défaut de culture et de charme, les pauvres ont encore bien des vertus.

Ces deux assertions seraient tout à fait vraies.

La possession de la propriété privée est souvent des plus démoralisantes, et il est tout naturel que le socialisme voie là une des raisons de se délivrer de cette institution. En fait, la propriété est un vrai fléau.

Il y a quelque temps des hommes parcoururent le pays en disant que la propriété a des devoirs. Ils le dirent si souvent d’une façon si ennuyeuse, que l’Église s’est mise à le dire. On l’entend répéter dans toutes les chaires.

Cela est parfaitement vrai.

Non seulement la propriété a des devoirs,