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LE FANTÔME DE CANTERVILLE

qu’elle et M. Otis visitaient toutes les chambres de la maison.

À six heures et demie, les jumeaux revinrent et dirent qu’ils n’avaient trouvé nulle part trace de leur sœur.

Alors tous furent extrêmement émus, et personne ne savait que faire, quand M. Otis se rappela soudain que peu de jours auparavant, il avait permis à une bande de bohémiens de camper dans le parc.

En conséquence, il partit sur-le-champ pour le Blackfell-Hollow, accompagné de son fils aîné et de deux domestiques de ferme.

Le petit duc de Cheshire, qui était absolument fou d’inquiétude, demanda instamment à M. Otis de se joindre à lui, mais M. Otis s’y refusa, dans la crainte d’une bagarre. Mais quand il arriva à l’endroit en question, il vit que les bohémiens étaient partis.

Il était évident qu’ils s’étaient hâtés de décamper, car leur feu brûlait encore, et il était resté des assiettes sur l’herbe.

Après avoir envoyé Washington et les deux hommes battre les environs, il se dépêcha de