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LE FANTÔME DE CANTERVILLE

III

Le lendemain, quand le déjeuner réunit la famille Otis, on discuta assez longuement sur le fantôme.

Le ministre des États-unis était, naturellement, un peu froissé de voir que son offre n’avait pas été agréée :

— Je n’ai nullement l’intention de faire au fantôme une injure personnelle, fit-il, et je reconnais que vu la longue durée de son séjour dans la maison, ce n’était pas du tout poli de lui jeter des oreillers à la tête…

Je suis fâché d’avoir à dire que cette observation si juste provoqua chez les jumeaux une explosion de rires.