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LE FANTÔME DE CANTERVILLE

Et pourtant la bibliothèque avait été fermée à clef, et Mrs Otis avait emporté la clef en haut.

Dès lors, la famille commença à s’intéresser à la chose.

M. Otis était sur le point de croire qu’il avait été trop dogmatique en niant l’existence des fantômes.

Mrs Otis exprima l’intention de s’affilier à la Société Psychique, et Washington prépara une longue lettre à MM. Myers et Podmore[1], au sujet de la persistance des taches de sang quand elles résultent d’un crime.

Cette nuit-là leva tous les doutes sur l’existence objective des fantômes.

La journée avait été chaude et ensoleillée.

La famille profita de la fraîcheur de la soirée pour faire une promenade en voiture.

On ne rentra qu’à neuf heures, et on prit un léger repas.

  1. Auteurs des Phantasms of the living, traduit en français par L. Marillier, avec préface de Charles Ribot sous le titre Les hallucinations télépathiques, 1891. (Note du traducteur.)