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son testament. Elle laissait à lord Arthur sa petite maison de Curzon street, tout son mobilier, ses effets personnels, sa galerie de peintures à l’exception de sa collection de miniatures qu’elle donnait à sa sœur, lady Margaret Rufford, et son bracelet d’améthystes qu’elle léguait à Sybil Merton.

L’immeuble n’avait pas beaucoup de valeur ; mais M. Mansfield, l’avoué, était très désireux que lord Arthur revînt, le plus tôt qu’il lui serait possible, parce qu’il y avait beaucoup de dettes à payer et que lady Clementina n’avait jamais tenu ses comptes en règle.

Lord Arthur fut très touché du bon souvenir de lady Clementina et pensa que M. Podgers avait vraiment assumé une lourde responsabilité dans cette affaire.

Son amour pour Sybil, cependant, dominait tout autre émotion et la conscience, qu’il avait fait son devoir, lui donnait paix et réconfort.

En arrivant à Charing Cross, il se sentit tout à fait heureux.

Les Merton le reçurent très affectueusement, Sibyl lui fit promettre qu’il ne supporterait