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l’œuf de cristal

d’abord à M. Wace, la persuasion à la fin devint irrésistible que les grands édifices quasi-humains et les magnifiques jardins, qui rendaient si splendide la grande vallée, appartenaient à ces créatures. M. Cave s’aperçut, entre autres particularités, que ces édifices n’avaient pas de portes, mais que les grandes fenêtres circulaires qui s’ouvraient librement servaient d’issue et d’entrée à ces créatures ailées. Elles se posaient sur leurs tentacules, enroulaient leurs ailes jusqu’à la dimension d’un roseau, et sautaient dans l’intérieur. Parmi elles, se trouvait une multitude d’autres créatures aux ailes plus petites, semblables à de grandes libellules ou à des phalènes ou des scarabées ailés, et au milieu des gazons, de gigantesques scarabées sans ailes, aux nuances brillantes, se traînaient paresseusement. De plus, sur les chaussées et les terrasses, des créatures à grosse tête, semblables à celles aux grandes ailes, mais dépourvues de ces appendices, sautillaient d’un air affairé sur leur faisceau de tentacules.

Il a déjà été fait allusion aux objets brillants suspendus aux mâts plantés sur les terrasses de l’édifice le plus rapproché. Il vint à l’idée de M. Cave, après avoir, un jour particulièrement clair, examiné fixement l’un de ces mâts, que l’objet brillant qu’il supportait était un œuf de cristal exactement semblable à celui dans lequel il regardait ; un exa-