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l’homme qui pouvait accomplir des miracles

négligences et les oublis de sa ménagère, lorsqu’il vint à l’esprit de M. Fotheringay qu’une occasion se présentait pour lui.

— Ne pensez-vous pas, monsieur Maydig, si ce n’est pas indiscret, que je…

— Mon cher monsieur Fotheringay, certes, non, je ne pense pas…

M. Fotheringay l’interrompit d’un geste.

— Qu’allons-nous demander, — demanda-t-il, en esprit large qui se met à la hauteur des circonstances ; et, d’après les instructions de M. Maydig, il révisa entièrement le souper.

— Quant à moi, — dit-il, en lorgnant le choix de M. Maydig, — j’ai un faible particulier pour une pinte de stout et un bon plat de lapin de garenne, et c’est ce que je vais ordonner. Le bourgogne ne me dit pas grand’chose.

Et séance tenante, stout et lapin de garenne parurent à son commandement. Ils s’attardèrent devant leur repas, causant, sur un pied d’égalité dont M. Fotheringay fut surpris et reconnaissant, de tous les miracles qu’ils allaient pouvoir faire.

— Et à propos, monsieur Maydig, je pourrais peut-être vous aider… au point de vue domestique.

— Je ne comprends pas bien, — dit M. Maydig, en se versant un verre de vieux bourgogne miraculeux.

M. Fotheringay se servit une seconde portion de lapin et répondit la bouche pleine :