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l’homme qui pouvait accomplir des miracles

rons à retrouver Winch, ne craignez rien. Mon cher Monsieur, vous êtes un personnage fort important, aux possibilités les plus étonnantes, l’évidence le prouve ; de plus, les choses que vous pouvez faire…

— Oui, j’ai pensé à une ou deux choses, — dit M. Fotheringay ; — mais elles viennent parfois tout de travers. Vous avez vu le poisson, tout à l’heure. Fausse espèce de bassin, et fausse espèce de poisson. Et je croyais avoir spécifié clairement ce que je voulais.

— C’est naturel, — dit M. Maydig, — très naturel, entièrement naturel.

Il s’arrêta et considéra M. Fotheringay.

— C’est un don pratiquement illimité. Mettons votre pouvoir à l’épreuve, par exemple. S’il existe réellement… S’il est réellement ce qu’il paraît être…

Et si incroyable que cela paraisse, dans le cabinet de travail du presbytère de la Congregational Chapel, dans la soirée du dimanche 10 novembre 1896, M. Fotheringay, inspiré et dirigé par M. Maydig, se mit à accomplir des miracles. L’attention du lecteur est spécialement et instamment appelée sur la date. Il objectera, s’il ne l’a fait déjà, que certains points dans cette histoire sont improbables, que si des faits de ce genre s’étaient en vérité produits, on en aurait parlé, à l’époque, dans tous les journaux. Il lui paraîtra particulièrement