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plaît, tout nous sourit, tout nous charme, la bonne façon des gens, la proportion des appartements, la couleur des tentures, la disposition, la forme des meubles ; on respire à pleins poumons l’harmonie. On cause, et cette causerie a un charme tout particulier. On écoute et l’on se sent écouté ; on est content des autres et de soi, parce qu’on a l’esprit à l’aise et dans un état de confiance absolue. Une volonté supérieure attentive « invisible et présente » a présidé à ce bon accord et réglé cette harmonie. C’est celle de la maîtresse de la maison. Eh bien ! j’estime que la mise en scène doit remplir l’office de ces aimables hôtesses dont l’hospitalité est si douce qu’on quitte à regret leur demeure et qu’on désire toujours y revenir. »


Que reprendre à cela ? Rien. On est obligé de tout accorder à M. Perrin ou presque tout, du moment qu’on a consenti sa maxime première « qu’une pièce est faite pour être représentée » ; et c’est ce qu’il serait évidemment bien difficile de lui contester.

La mise en scène comprend les trois éléments qui forment le relief par où la pièce représentée diffère si grandement et si à son avantage de la pièce lue. Ces trois éléments sont l’action ou le jeu des acteurs et leur groupement sur la scène, le décor et la dé-