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Revenons un peu sur les commencements curieux de Dumas. On n’a pas à craindre d’ennuyer jamais le public en lui parlant d’un homme qui en France et en Europe a compté des lecteurs par millions.

Quand je dis les commencements de Dumas, je ne pense qu’aux commencements littéraires, aux débuts de l’éblouissant thaumaturge sur la scène. L’éducation intellectuelle et morale de Dumas, qu’il nous a contée par le menu, pourrait former le sujet d’un intéressant chapitre de pédagogie et de psychologie. Elle s’est faite va comme je te pousse sous la direction du docteur Hasard, qui est, quand il s’y met, le plus habile, le plus approprié, le plus stimulant et le plus fécondant des maîtres. Je ne la veux pas aujourd’hui décrire ; ce sera pour une autre occasion.

J’ai déjà fait remarquer au lecteur qu’Henri III et sa cour n’est pas, comme on le croit généralement, la première pièce de Dumas qui ait été représentée. Dumas avait composé antérieurement, en collaboration avec Rousseau et Adolphe de Leuven, la Chasse et l’Amour, vaudeville en un acte qui fut joué le 22 septembre 1825 sur le théâtre de l’Ambigu-Comique, et en collaboration avec Lassagne et Vulpian, la Noce et l’Enterrement, vaudeville en trois tableaux qui fut joué le 21 novembre 1826 à la Porte-Saint-Martin. Je viens de m’amuser à lire