Page:Weiss - À propos de théâtre, 1893.djvu/115

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

point et on passait toute la nuit à se faire des malices les uns aux autres… »


Il n’a pas plus peur qu’Homère de nous laisser voir le bon appétit de ses héros et de nous dire la bonne viande que le boucher a fournie :


« …Les enfants du bûcheron se mirent à table ; ils mangèrent d’un appétit qui faisait plaisir au père et à la mère, à qui ils racontaient la peine qu’ils avaient eue dans la forêt, en parlant presque toujours tous ensemble… »


Rincer une cruche, décrotter un marmot ne sont pas non plus des images qui le dégoûtent :


« …La mère dit : « Et toi, Pierrot, comme te voilà crotté ; viens que je te débarbouille. » Ce Pierrot était son fils aîné, qu’elle aimait plus que tous les autres, parce qu’il était un peu rousseau et qu’elle était un peu rousse… »


Ne sentez-vous pas le relief et le charme de ces tableaux, faits de ce qu’il y a de plus bas ?

Et cette sculpture de fille de ménage à la fontaine :


« …Et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l’eau